Opération Serval : Des troupes françaises protégent un pont stratégique à Markala

La phase terrestre de l’opération Serval a ainsi été lancée. Ce 16 janvier, le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, l’a confirmé sur les ondes d’Europe1. Dans le même temps, les frappes aériennes contre les positions tenues par les groupes islamistes au Nord-Mali se poursuivent. Des combats directs sont à prévoir « dans les heures qui viennent » a-t-il précisé.

La veille, une colonne française de véhicules blindés à quitté Bamako pour rejoindre une destination qui était alors inconnue. Désormais l’on sait qu’elle a pris la direction de Markala, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Ségou, proche du secteur de la localité de Diabali, cette dernière ayant été conquise par les jihadistes au cours de la journée du 14 janvier.

La mission des troupes françaises envoyées à Markala est de protéger un pont construit sur le fleuve Niger et d’en empêcher l’accès aux combattants islamistes, lesquels se trouvent à 80 km de là. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué, à l’antenne de RTL, s’attendre à une « opération très difficile » dans le centre-ouest du Mali, où l’on y trouve « les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés. »

« On était bien conscient depuis le départ que c’était une opération très difficile. On a affaire à plusieurs centaines, plus d’un millier – 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain » a expliqué le ministre. « C’est la raison pour laquelle les forces françaises frappent les bases arrière, en particulier Gao, où l’opération a parfaitement réussi », a-t-il ajouté.

Les jihadistes qui se sont emparés de Diabali appartiendraient à la katiba d’Abou Zeid, l’un des chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), par ailleurs responsable de l’enlèvement des employés d’Areva et de Satom au Niger, en septembre 2010.

Hier, des témoignages ont indiqué que des militaires français, vraisemblablement de membres des forces spéciales, avaient quitté Niono en compagnie de troupes maliennes pour rejoindre Diabali.

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