Guerre des mines : Thales a livré le démonstrateur d’un centre d’opérations portatif à la Marine nationale

Grâce au programme SLAM-F [Système de lutte anti-mines du futur], la Marine nationale s’apprête à renouveler la totalité de ses capacités de guerre des mines. Lancé en coopération avec le Royaume-Uni, le Maritime Mine Counter Measures [MMCM], confié à Thales sous l’égide de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], en est l’un des quatre piliers, aux côtés des Bâtiments bases des plongeurs démineurs de nouvelle génération [BBPD NG], des Bâtiments de guerre des mines [BGDM] et d’un Système d’exploitation des données de guerre des mines [SEDGM].

Concrètement, le MMCM doit permettre l’identification et la neutralisation de mines grâce à un robot téléopéré [ROV] et à trois drones sous-marins [AUV], mis en oeuvre à partir d’un drone de surface [USV] équipé d’un sonar remorqué. Cet ensemble repose sur le système de mission appelé « M-Cube » ainsi que sur le logiciel MiMap, lequel permet d’analyser les données sonar en temps réel grâce à un algorithme d’intelligence artificielle [IA].

Le MMCM sera en mesure de détecter des objets de très petite taille, de neutraliser une mine jusqu’à 300 mètres de profondeur [contre une centaine avec les moyens actuels] et de cartographier les fonds marins. Il doit être « projetable » en moins de 48 heures, n’importe où dans le monde.

Aussi, la Direction générale de l’armement [DGA], via l’OCCAr, a commandé à Thales un centre d’opérations léger [e-POC pour « expeditionary-Portable Operations Center »], censé permettre de mener des missions de lutte anti-mines avec des USV depuis « n’importe quel théâtre d’opérations ».

Ce 11 mars, soit six mois après avoir été notifié de ce contrat, Thales a indiqué qu’un démonstrateur de cet e-POC venait d’être livré à la Marine nationale. Ce centre d’opérations léger, explique l’industriel, permet de « planifier, exécuter et analyser les missions de un à trois USV en parallèle au moyen d’un seul ordinateur » qui, « doté de trois écrans de commande », est « utilisable depuis un navire comme depuis la terre ».

Selon l’image fournie par Thales, l’ordinateur en question semble avoir été fourni par le groupe américain ACME Portable, lequel propose notamment le NotePAC III Pro V et le MilPAC III, ces deux modèles ayant trois écrans et une unité centrale logeant dans une mallette.

« L’e-POC est né de l’expérience acquise grâce aux outils existants M-Cube et MiMap en phase d’évaluation opérationnelle au sein de la Marine, et du développement de solutions complémentaires », est-il précisé dans le communiqué.

« Thales a mis toute sa puissance d’innovation et l’agilité de ses équipes au service de la Marine nationale. L’e-POC, solution rapidement déployable sur tout théâtre d’opération, est un atout indéniable pour mener à bien des missions de lutte anti-mines permettant de garantir la sécurité des marins », a fait valoir Gwendoline Blandin-Roger, responsable des activités « systèmes sous-marins » chez Thales.

Photo : Marine nationale

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9 contributions

  1. Robmac dit :

    La France vient de subir une cyber attaque de masse ; à t’on les techniques et les moyens pour s’en défendre ? Et y a t’il une riposte de même niveau ?

    • Michel Moutard dit :

      j’imagine que l’infrastructure serveur est sous ‘CDN’, mais je ne sais pas selon l’intensité de l’attaque (DDOS) que cela puisse l’atténuer complètement. Et pour une riposte il faut avant tout une attribution.

  2. Jo666 dit :

    pour prévenir, suffit du nginx, surveiller les ssl des administrateurs de site et les tentatives de scan. Quant à la riposte, l’état ne dira rien mais je pense à la suite de Babar….

    • jm dit :

      Votre commentaire ne veut absolument rien dire. Le serveur Web nginx comme tout autre serveur web comprends des vulnérabilité, de plus ici on parle de DDOS et aucun logiciel ne peut gérer ca sans pare-feu physique. Quand à surveiller les SSL, ca ne veut rien dire. Le SSL (qui n’existe plus on parle désormais de protocole TLS) n’est qu’un protocole qui permet de chiffrer des flux. Les tentatives de scan.. on ne fait pas d’attaque étatique avec des tentatives de scan, on fait ca à la main pour justement éviter de de déclencher une alerte de sécurité.

      • Cantatrice dit :

        S’il vous plaît. Quant à. Avec un t. Pas un d.
        Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
        Quant à surveiller les SSL, ça ne veut rien dire.

        • Le correcteur corrigé dit :

          Et le « comprends » ? Pas de S à la troisième personne du singulier… Et les « ca » (sans cédille) ? Et l’absence de virgule là où il devrait y en avoir une ? Pourquoi ne pas pointer et corriger TOUTES les fautes, tant qu’on y est ?

          • Cantatrice dit :

            Mon fidèle public sait bien que je n’ai jamais chanté qu’une seule chanson.
            Pour le reste, si vous en ressentez la vocation, n’hésitez pas à vous lancer dans la carrière.

  3. Roland Desparte dit :

    Et Gatewatcher ? Je croyais que Babar c’était fini ? Titi a encore frappé ?

  4. ji_louis dit :

    J’imagine qu’un navire sous pavillon roumain ou bulgare (UE, OTAN) va pouvoir faire des essais en conditions réelles en mer Noire pour sécuriser le trafic maritime dans sa partie Nord-Ouest, j’imagine…