Dissuasion : Les coûts du futur missile balistique intercontinental américain ont augmenté d’au moins 37%

Autrefois appelé GBSD [Ground Based Strategic Deterrent], le programme Sentinel, qui vise à développer un nouveau missile balistique intercontinental pour remplacer le Minuteman III en service depuis les années 1970, a été notifié à Northrop Grumman en septembre 2020 aux dépens de Boeing, à l’issue d’une phase de levée de risque et de maturation technologique [TMRR – Technology maturation and risk reduction] lancée trois ans plus tôt.

Étant donné qu’il suppose aussi la conception d’un véhicule de rentrée [désigné « MK21A »] qui emportera l’ogive nucléaire W-81-1, la mise au point d’un nouveau système de commandement et de contrôle [C2] et la construction d’installations souterraines [notamment des silos], ce programme implique d’autres industriels, dont Aerojet Rocketdyne, Bechtel, Clark Construction, Collins Aerospace, General Dynamics, HDT Global, Honeywell, Kratos Defence and Security Solutions, L3Harris, Lockheed Martin ou encore Textron Systems. Son coût avait initialement été évalué à 95,8 milliards de dollars.

Seulement, comme beaucoup de programmes d’armement, Sentinel fait face à des « difficultés imprévues », au point de rendre « de plus en plus anxieux » Frank Kendall, le secrétaire à l’Air Force. Et cela même si ce dernier n’est pas autorisé à le gérer en raison de ses liens passés avec Northrop Grumman.

C’est « l’un des programmes les plus vastes et les plus complexes que j’aie jamais vu », avait toutefois confié M. Kendall, en novembre dernier. « Au fur et à mesure que nous avançons dans ce projet, nous comprenons ce que nous allons réellement devoir faire et découvrons ‘certaines choses’ qui vont coûter de l’argent », avait-il ajouté, sans entrer dans les détails.

Dans un entretien accordé à l’agence Reuters, ce 19 janvier, le secrétaire adjoint à l’Air Force pour les acquisitions, la technologie et la logistique, Andrew Hunter, en a dit davantage sur les difficultés de ce programme. Ainsi, a-t-il dit, le Congrès a été informé que son coût était désormais estimé à plus de 131 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 37% par rapport aux évaluations initiales.

Or, en vigueur depuis 1983, la loi dite Nunn-McCurdy exige de mettre fin à un programme d’armement dont les coûts seraient supérieurs de 25% par rapport au budget prévu, à moins que le secrétaire à la Défense ne fasse la démonstration qu’il est essentiel à la sécurité nationale [ce qui est évidemment le cas de Sentinel]… et qu’il n’y a pas de solution alternative.

Cela étant, cette hausse des coûts n’est pas forcément liée au développement du missile en lui-même mais aux changements apportés au programme, en particulier au niveau des matériaux « durables » et des infrastructures et du système de commandement et de contrôle. La pandémie de covid-19 et l’inflation en sont aussi responsables, selon M. Hunter.

« Nous allons continuer à mener le programme pendant que l’examen imposé par la loi Nunn-McCurdy sera en cours », a fait valoir le responsable. « La question est de savoir si le calendrier du programme va changer. Cela dépendra de l’examen du Bureau du secrétaire à la Défense », a-t-il conclu.

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29 contributions

  1. Nonmaisalloquoi dit :

    Pour rappel, les derniers tir d’essai de Minuteman ont été des échecs : Là, en ce moment, les US n’ont pas de missiles balistiques intercontinentaux fonctionnels et leur dissuasion repose sur leurs sous-marins lanceurs d’engins… ce qui n’affole personne, ni la mise en service partout en Russie des S-500 qui ont été conçus pour intercepter les missiles balistiques. Heureusement, les Russes sont pacifiques et n’essayeront pas de profiter de cette situation.

    • Souvenirs d'Asie Centrale Soviétique dit :

      « Heureusement, les Russes sont pacifiques et n’essayeront pas de profiter de cette situation. »

      Heuuu c’est de l’humour de quel pays, cette phrase ????????

    • LM dit :

      Merci pour ce commentaire.
      Il m’a bien fait rire.

    • Oui allo. C’est toi ? dit :

      Pour rappel, les USA testent 4 missiles Minuteman par an et sur les 5 dernières années (20 essais !), il n’y a eu que 3 échecs et 17 tests réussis. Cela signifie que 340 missiles Minuteman atteindraient leurs cibles et comme ils sont mirvés cela signifie que l’objectif serait atteint : la planète n’existerait plus. Bref, comme vous l’écrivez, il n’y a aucune raison de s’affoler.

  2. MARC 02 dit :

    Le Covid 19 a bon dos ,on lui colle tout et n’importe quoi.

  3. farragut dit :

    Tant que le projet Sentinel n’atteint pas les dépassements de délais (x5) et de coûts (x4) de l’EPR de Flamanville, on pourra dire que c’est un programme militaire « maîtrisé ». 😉
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/12/20/les-derapages-de-l-epr-de-flamanville-en-graphiques-le-cout-multiplie-par-5-la-duree-du-chantier-par-4_5480745_4355771.html
    Pour les centrales nucléaires civiles (dont la libération d’énergie est censée être contrôlée), c’est un peu plus difficile que de faire péter une bombe, même s’il faut s’assurer qu’elle n’explose pas dans le silo… (d’où le coût supplémentaire de la protection du silo !!!)
    Pour les considérations de maîtrise des programmes de centrales nucléaires civiles (réelles vs idéales) aux US, consulter le retour d’expérience de l’Amiral Rickover…
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyman_Rickover

    • Jack dit :

      Je ne vois pas le rapport entre une centrale nucléaire civile et les missile balistique militaire ? Quel rapport avec l’article ?

      • farragut dit :

        @Jack
        Si vous lisez le retour d’expérience de l’Amiral Rickover dans la page wikipedia, vous apprendrez que le créateur de la force sous-marine nucléaire (celle qui porte les missibles balistiques… nucléaires), a été aussi le premier créateur d’un centrale nucléaire civile aux Etats-Unis.
        Il a aussi été le premier à systématiser l’usage de « l’avocat du Diable » pour s’assurer que la prise de décision sur les programmes d’armement de son domaine était faite en toute objectivité et rationnalité.
        Il est pour cela cité dans les exemples de (bonnes) règles de prise de décision de l’ouvrage de Christian Morel « Décisions absurdes, comment les éviter ? » (Tome 2 de sa série).
        A lire, pour comprendre pourquoi notre Chef des Armées ne l’a pas lu ! 😉
        https://www.amazon.fr/gp/product/207013508X?ref_=dbs_m_mng_rwt_calw_tpbk_1&storeType=ebooks

    • lym dit :

      En même temps, la cour des comptes chiffrait le renouvelable (version « moderne », cad pas vraiment de l’hydroélectrique mais moulins à vent et km2 de PV qui avant subvention n’avaient de sens que pour électrifier des sites isolés) en 2018 à 120 milliards avec un EPR ayant dérivé à 20. C’est certes très regrettable, mais il y a 2 poids 2 mesures.
      Et ils ne comptaient pas la production thermique (le nucléaire n’aime pas les variations rapides, ça use en accéléré) équivalente à foutre en face des capacités (très théoriques) EnR nouvelles, pour pallier au vent qui tombe ou au front nuageux qui arrive.

  4. john dit :

    Quelques rappels…
    Coût missile M51, €120 millions l’unité + €17 milliards pour les sous-marins, 48 missiles prévus, donc €474 millions par missile balistique.

    Pour les USA ici, 659 missiles sont prévus, 450 à installer dans des silos, et 184 à être testé sur leur cycle de vie, et le reste à tester pour la phase de développement.

    Pour la répartition des coûts, il y avait comme planification avant l’augmentation des coûts:
    – $25.5 milliards pour le développement et les essais
    – $8.7 milliards pour la construction
    – $61.6 milliards pour les missiles.

    Quels sont les changements mentionnés?
    – des silos plus grands, pourquoi? pas de réponse
    – des matériaux plus durables, mais dans quel sens? Cela peut signifier le choix de matériaux qui nécessiteront moins de maintenance sur le cycle de vie des silos, ou cela peut signifier des choix environnementaux. Comme c’est classifié, difficile de penser que la réponse sera disponible.

    Parmi les excuses…
    – le fait de ne pas avoir été dans la situation de recréer ce genre de missiles et d’infrastructures depuis 70 ans.

    Bref, si on fait le calcul sur les missiles opérationnels, avec l’augmentation des coûts, le programme revient $ 291 millions par missile (sur 450 missiles).
    A ce coût, la question se pose de l’intérêt de ces infrastructures. Est-ce que la version russe sur des véhicules mobiles est plus pertinente?

    • précision dit :

      Les infrastructures ça coûte mais c’est tout de même plus sécurisé face aux menaces à comme les drones qui se généralisent. Les Russes se mordent probablement un peu les doigts de manquer d’infrastructures pour protéger leurs avions, par exemple. Par contre pour la survivabilité les américains avaient bien tenté
      – des solutions sur camion https://en.wikipedia.org/wiki/Hard_Mobile_Launcher
      – des solutions sur rail https://en.wikipedia.org/wiki/Peacekeeper_Rail_Garrison

      Mais ces projets n’ont pas dépassé le stade des prototypes, que ce soit pour des raisons politiques (concurrence entre vecteurs, et surtout détente et fin de l’URSS qui les a rendu superflus) ou pour des raisons économiques (le coût du HML explosait). La question de la survivabilité à une première frappe n’est sans doute pas critique pour les américains, leurs sous-marinade étant sans égale.

    • Marti dit :

      Le Congress américain ne se préoccupe pas des coûts des programmes étrangers ni de faire des comparaisons. Les fusions et acquisitions des entreprises de défense au USA ont pour effet perverse fait monter les prix par manque de concurrence.
      La loi Nunn-McCurdy est régulièrement contournée par les entreprises de défense en ajoutant des options et autres capacités. C’est malin, en tout cas plus malin que ton rhétorique anti français habituel.

    • farragut dit :

      @john
      C’est l’éternelle question du coût de l’inaction, qui n’est jamais pris en compte dans les « calculs » de nos comptables en chef, et de leur ordolibéralisme européiste (en fait, allemand, merci Wolfang Schaüble, et merci Angela de la RDA !).
      Combien coûte la « réparation » des zones inondées dans les Hauts de France, quand l’administration « économise » sur l’entretien des systèmes d’évacuation des crues ? Ah oui, les habitants n’ont qu’à se payer des assurances privées, puisque l’Etat ne peut pas tout…
      Pour rappel, en Chine d’avant Xi, c’était l’Empereur lui-même qui était responsable de l’entretien des digues sur les bords des rivières.
      A noter l’analyse intéressante (parue dans un ancien numéro de Science & Vie, du temps où il y avait encore des journalistes scientifiques!) sur la relation entre les systèmes politiques, qui ont émergés en Asie et en Europe, et la culture du riz (nécessitant très tôt dans l’histoire des sociétés humaines une régulation communautaire de l’eau) et celle du blé (charge aux exploitants agricoles néolibéraux de pomper en toute indépendance l’eau des nappes phréatiques).
      N’ayant pas retrouvé la source de S&V, voici un article (récent) se rapportant au même sujet :
      https://plus.lapresse.ca/screens/7d3a7f68-18e2-42cf-9abd-0357d0e5808f%7C_0.html

      Le rapport avec votre remarque réside dans la gestion et la conservation des « expériences » dans le système américain du « spoil system », où les personnels sont renvoyés à leur sort dès que l’on en a plus besoin dans les entreprises de secteur de la défense et plus généralement de l’aérospatiale (cf les récents déboires des Boeings B-737 MAX où des boulons « oubliés » font que les portes cachées s’autorisent à s’ouvrir en vol).

      Cela dit, ces « surcoûts » peuvent aussi s’expliquer par des « black programs » ou des SAP (Special Access Programs) secrets, de type AUKUS, qui ont d’autre finalité que la recréation de missiles balistiques 70 ans après…

  5. yakavodka dit :

    L’inverse eut été surprenant ^_^Et à ce tarif, pas sûr que ça fonctionne nickel. Genre F 35.

  6. Boum boum dit :

    Le F-35 à largement dépassé les 25% de plus de son budget prévu…
    ‘il’ est toujours là… et c’est pas fini… il pourrait battre tout les records de dépassement jamais atteint jusque là…

    • Fred And Co dit :

      A ce jour c’est déjà le programme le plus cher de toute l’histoire de l’aéronautique mondiale. Comme le disait très justement le général, quand tu dépasse les bornes, il n’y a plus de bornes.

  7. KOUDLANSKI Romain dit :

    Bref ils ont vraiment du mal, avec leurs programmes d’armement .

    • Etienne Declercq dit :

      Ils ont toujours du mal.
      Mais ça fait du bien à leurs alliés.
      Si on n’avait pas les Américains, il faudrait les inventer.

  8. philippe dit :

    J’ai souvent pensé qu’il vaut mieux être investisseur dans l’industrie de guerre que guerrier

  9. colibris dit :

    Je paris sur 3.5 fois le cout prévu au final.. avec un retrait des Us de l’otan. Aujourd’hui les Us empreinte pour 1200 milliards, le cout de la dette sera de 1014 milliards pour 2024. Ils font de la cavalerie, et empreinte pour payer le cout de leur dette, il va donc falloir faire des coupes budgétaires.. Le seul endroit possible c’est l’otan, en plus cela les arrange dans l’éventualité d’une guerre fomentée entre la Russie et la Pologne. Pas d’intervention directe, donc pas de risque sur le sol US. De toutes les manières leur super service de renseignement nous a donné une datte claire de 2028, comme Arestovich en 2019 avec l’Ukraine soit 2020/2022 . quelle performance divinatoire, mettre tout en œuvre pour que cela se produise, et pérorer de l’avoir prévu.

    • Banquier dit :

      Le terme « empreinte carbone » est très à la mode, mais quand on emprunte de l’argent, on fait un emprunt, pas une empreinte.

  10. Etienne Declercq dit :

    Les missiles intercontinentaux sont plus chers que des missiles à portée réduites.
    Installés dans des silos durcis ils présentent l’avantage d’être des cibles pour les ICBM ennemis. Ce sont autant de têtes qui n’exploseront pas au-dessus de centres urbains. Seuls les ICBM ont une erreur circulaire probable offrant de réelles chances de destruction des silos ennemis.
    C’est un pari. Il est cependant à craindre qu’un esprit malade préférera sans douter viser la population ennemie plutôt que ses armements.
    Reste la question de l’hiver nucléaire. Personne ne semble vouloir considérer ce problème. A moins de penser que la guerre nucléaire totale n’aura pas lieu.
    Dans ce cas une alternative moins onéreuse aux ICBM serait judicieuse car elle permettrait de libérer les fonds pour mener la grande guerre contre tous les autres qui sont extrêmement nombreux.
    Pour vaincre « conventionnellement » les Chinois, les Américains auront bien besoin de robots, des Indiens et de virus.

  11. Ronald Ringard dit :

    Les États-Unis sont un pays en déclin : cela se ressent sur tous les programmes militaires récents, qui connaissent tous des problèmes qui sont de bien médiocres « réussites »qui bénéficient d’abord d’une communication très flatteuse: ne pas oublier que les États-Unis sont les inventeurs de la publicité, c’est-à-dire du mensonge : le F 35 qui se fait brocarder chaque jour ici, mais aussi les nouveaux ravitailleurs KC46, les B1, le B 2, le V 22 Osprey, sans parler des déboires récents des civils Boeing 737..

    cela, cette accumulation, ce sont des indices qui ne trompent pas, quand on les rapproche aussi de la débandade en Afghanistan, de l’impuissance face a la Chine et à l’Iran. les États-Unis ne sont plus capables que d’opérations faciles et sans risques, contre des forces nettement inférieures… la terreur de devoir subir la moindre perte américaine paralyse l’ensemble et le plus souvent les États-Unis se contentent des leviers du chantage économique et financier pour contraindre et former des coalitions disparates pour faire ce qu’ils sont incapables de faire eux-mêmes : l’Ukraine en est un exemple parfait.

  12. B. Cherel dit :

    « Pharamineux » est comme « phantasme » : en français contemporain, cela s’écrit avec un « f ».
    En l’occurrence, rien à voir avec les pharaons : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F0213

    • B. Cherel dit :

      Au contraire, un commentaire s’impose, car j’avais bien pris soin d’écrire « en français contemporain ».
      La graphie « pharamineux » est archaïque et constitue en outre une aberration étymologique (car l’origine du mot est latine et non grecque).

      Le dictionnaire de l’Académie française en ligne ne reconnaît d’ailleurs que la graphie « faramineux ».
      https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F0213

      Le dictionnaire Robert en ligne ne connaît similairement que « faramineux » :
      https://dictionnaire.lerobert.com/definition/faramineux

      Le CNRTL propose les deux graphies, mais précise à la rubrique « Prononc. et Orth. » que « Certains dict. indiquent l’anc. graph. ‵pharamineux′ en soulignant que l’étymol. ne la justifie nullement » :
      https://www.cnrtl.fr/definition/faramineux

      Le dictionnaire Larousse en ligne présente lui aussi les deux graphies, mais remarque à la rubrique « difficultés, orthographe » : « Avec un f initial » et « La graphie ‵pharamineux′ est presque entièrement sortie de l’usage. » :
      https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/faramineux/32870
      [Citation]
      faramineux, faramineuse
      ou
      pharamineux, pharamineuse
      adjectif
      […]
      DIFFICULTÉS
      ORTHOGRAPHE
      Avec un f initial.
      remarque
      1. La graphie pharamineux est presque entièrement sortie de l’usage.
      remarque
      2. Le f initial rend mieux compte de la racine latine fera, bête sauvage, d’où était issue l’ancienne forme dialectale (bête) faramine, créature animale fabuleuse, qui a donné naissance à cet adjectif.
      [Fin de citation]

      Le dictionnaire Littré, dont il est utile de rappeler qu’il date de la fin du XIXe siècle, ne connaît que la graphie « pharamineux » mais précise qu’il s’agit d’un « mot qui paraît avoir été en usage à la cour de Louis XV, et qui n’est usité aujourd’hui qu’en certaines contrées » :
      https://www.littre.org/definition/pharamineux

      Quant au Wictionary, dont vous tirez votre « définition dictionnairique », il indique également les deux graphies, mais vous avez omis de retranscrire la précision qu’il apporte dans la rubrique « Étymologie » de l’entrée « Pharamineux » : « Ancienne graphie de ‵faramineux′ encore présente dans des textes modernes. » :
      https://fr.wiktionary.org/wiki/faramineux
      https://fr.wiktionary.org/wiki/pharamineux

      Quand on lit un article dans un dictionnaire, il est généralement utile de le lire en totalité.