Les déficiences du soutien de proximité et le manque d’entraînement minent le moral des officiers français

Lors de son traditionnel discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le 13 juillet dernier, le président Macron avait dit vouloir « repenser » le modèle d’organisation et de fonctionnement du ministère des Armées qui avait été mis en place « dans une période de réduction continue des dépenses pour la défense », avec la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée à la fin des années 2000.

« Ce modèle procède d’une logique qui faisait primer les économies sous couvert de rationalisation et de fragmentation budgétaire. Une logique qui ne place pas toujours ou pas assez la guerre au cœur de ces organisations ou de ces processus. Or aujourd’hui, ce modèle n’est plus adapté », avait ensuite estimé M. Macron. Et d’ajouter : « Je veux […] redonner les leviers d’action à ceux qui portent les missions en opérations comme au coeur des territoires, […] encourager la réactivité, faciliter la capacité à entreprendre, démultiplier les énergies, concentrer les volontés sur la réalisation de la mission ».

Le locataire de l’Élysée avait-il eu le temps de prendre connaissance du 17e rapport thématique sur les officiers [.pdf] que le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] venait de lui remettre? En tout cas, le ministère des Armées vient de rendre public ce document. Et certains points qu’il développe font écho aux propos de M. Macron.

Par le passé, et à plusieurs reprises, le HCECM n’a pas ménagé ses critiques à l’égard des réformes ayant remis en cause le concept « un chef, une mission, des moyens » avec la création des « bases de défense », dont la finalité était de mutualiser le soutien de plusieurs unités implantées dans un périmètre géographique donné [1h à 1h30 de route], en concentrant sur un même site les services d’administration, de gestion, d’habillement, etc. « Les militaires rencontrés […] ont tous fait part de la déshumanisation et du flou qui caractérisent désormais les relations entre les militaires soutenus et le personnel administratif », avait-il avancé dans un rapport publié en 2014.

Si, depuis, des « espaces ATLAS » ont été mis en place dans les unités afin de rapprocher les soutenus des soutenants, le problème de fond n’a pas été réglé. Et la « persistance de difficultés dans le soutien de proximité pèse sur le moral des officiers et contribue à fragiliser leur fidélisation », avance le HCECM dans son dernier rapport thématique, lequel décrit des situations ubuesques…

« Les officiers en situation de commandement ont perdu des leviers d’action. Ils ne peuvent plus régler efficacement et surtout rapidement les problèmes du quotidien. Leur autorité en est directement affectée », explique-t-il.

« Cette situation engendre une lassitude des intéressés face aux dysfonctionnements de l’administration générale, détériore l’image du commandement en interne et nuit ainsi à l’attractivité du recrutement interne des officiers », poursuit le Haut Comité, en rappelant qu’il s’agit de l’un de ses principaux sujets de préoccupation car celui-ci est « systématiquement évoqué à l’occasion des tables rondes réalisées lors de ses déplacements et ceci, quelles que soient les catégories de militaires ».

Ces problèmes affectent notamment les écoles de formation initiale. Ce qui est « inquiétant », relève le HCEM, qui donne un florilège des difficultés dont il a eu connaissance. « On se bat pour avoir une imprimante, du papier, la délivrance de la carte SNCF, des tenues à la taille de l’élève… », rapporte-t-il. « Le plus dur, c’est de garder la motivation auprès de nos élèves qui nous voient batailler avec des sujets de soutien comme par exemple s’occuper de l’achat de produits d’entretien que l’on vous refuse », lui ont confié des officiers.

« Les autorités auditionnées par le Haut Comité sont conscientes de cette fragilité qui résulte d’une contrainte de moyens aux effets amplifiés par les réorganisations successives », relève-t-il, avant de souligner la « dynamique engagée par les armées, directions et services du ministère des armées qui vise à réduire les lourdeurs administratives, simplifier et fluidifier les procédures pour redonner une liberté d’action aux commandants de formations ». Aussi appelle-t-il à poursuivre de tels efforts.

Mais le soutien déficient n’est pas le seul facteur qui pèse sur le moral des officiers. En effet, le HCECM pointe également les « problèmes persistants de disponibilité des matériels hors opérations extérieures [OPEX], les effectifs insuffisants ainsi que les difficultés d’entraînement ».

« Le chef est conscient que le temps de l’entraînement est essentiel pour former et entretenir une capacité opérationnelle, d’autant plus lorsque l’on sert des systèmes d’armes de haute technicité. Or, si de nombreux efforts ont été réalisés pour ‘réparer’ le niveau de préparation opérationnelle et améliorer la disponibilité technique des matériels, des difficultés peuvent persister », note le Haut Comité.

En effet, explique-t-il, « lorsque les parcs d’équipements sont affectés par des difficultés durables de disponibilité, cela se traduit par une réduction des possibilités d’entraînement tandis que l’intensification des engagements opérationnels accentue les difficultés à préserver les compétences tactiques collectives, voire individuelles, faute de temps disponible ».

Aussi, les officiers peuvent éprouver le sentiment de ne pas disposer des moyens suffisants « pour se former eux-mêmes pour entraîner les femmes et les hommes qu’ils commandent, ce qui n’est pas neutre sur leurs capacités opérationnelles », prévient le HCECM.

Le rapport prend ainsi l’exemple de la formation des personnels navigants de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE], affectée par la « disponibilité des matériels » ainsi que celle des instructeurs, du fait d’une « fort engagement opérationnel des cadres ». Résultat : « cela peut se traduire par un décalage de 8 mois dans la formation, en particulier pour les élèves officiers sous contrat ». Par ailleurs, le HCECM souligne que la « préparation opérationnelle sur matériel majeur demeure un point de préoccupation fort » pour l’armée de Terre et que, s’agissant de la Marine nationale, le nombre de jours de mer dédiés à l’entraînement des bâtiments de surface à diminué en 2022 et en 2023, « malgré une remontée ponctuelle en 2021 ».

« Le manque de moyens pour remplir les missions et l’insuffisance des moyens humains sont des motifs récurrents d’insatisfaction chez les officiers selon l’indicateur de mesure du moral », insiste le Haut Comité, avant de faire valoir que ces éléments sont « fondamentaux pour le moral et que la confortation de l’attractivité et de la fidélisation ne peut se limiter aux leviers relatifs à la rémunération et à la gestion des ressources humaines. »

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137 contributions

  1. Paul Bismuth dit :

    Nous sommes en 2023 et les mêmes qui ont détruit l’armée française sont toujours aux manettes: on ne résoudra pas le problème
    avec ceux qui l’ont créé, en toute connaissance de cause.
    https://lavoiedelepee.blogspot.com/2016/12/si-tu-veux-la-paye-ne-prepare-pas-la.html

  2. Thaurac dit :

    La lourdeur et parfois l’incompétence administrative n’exerce pas son pouvoir de nuisance que dans le milieu militaire, il suffit de voir ce qui se passe dans les rectorats régionaux , et dans tant d’autres administrations..

    • Patrico dit :

      mais vous avez raison et j en profite car à mon avis nos Armées se sont fonctionnarisée dans des empilages administratifs à l image des autres administrations de partout, avec des comités de tous ce qui est possible! et qui se marchent sur les pieds pour arriver à faire les mêmes choses! c est Grave trés grave notre économie ne s en remettra pas ! il y aura des comptes à rendre quelques parts un jour ! je suis sidéré que les « grands » économistes « référents » qui occupent les grands « titres », facent silence ! alors pour nos belles Armées il faut tres vite remettre de la vraie motivation , l exemple à tous les niveaux et la foi! à nos Soldats et à ceux qui vont s engager. Mais là il y a des mentalités à revoir ou, corriger Sera t il pas possible?.
      Courage! Merci Thank you merci a Vous et à Tous

    • Maya dit :

      Oh oui. Voir l’effrayante bureaucratie du ministère de la justice et notamment la Direction de l’administration pénitentiaire….. effrayante de paralysie, d’inefficacité et peuplée de bureaucrates médiocres sans idées intelligentes.

    • Vinz dit :

      Suffit de voir aussi la démonstration d’efficacité de l’hôpital public pendant le covid.

      Le pire c’est que toutes les mesures « d’économie » ont coûté au final un pognon de dingue…

      • patrico dit :

        faut pas s inquiéter ! nos gouvernants et autres politiques ne parlent plus en millions à part en régions et encore, mais en Milliards !
        le Milliard est devenu l étalon tarifaire. alors au diable…
        Merci thanks you a Tous

  3. Raskolnik dit :

    Et l’on trouvé des généraux pour nous expliquer alors que les BDD c’était l’avenir alors que tout le monde savait que ce serait une catastrophe : qu’ils rendent leurs étoiles et leurs décorations ces traitres !

    • Nike dit :

      Le principal traître est Sarkozy. Il a tout fait pour que les services régaliens de l’état soient gérés comme des entreprises. Armée, Hôpitaux, éducation nationale, EDF tout y est passé.
      Il a été condamné pour le financement de sa campagne électorale, mais au lieu de faire profil bas, il se permet encore de la ramener au sujet de l’Ukraine en contredisant le message porté par la France.

      Je n’ai pas de mots assez durs pour le qualifier.

      • rainbowknight dit :

        Je plussoie et j’ajouterai que les armées lui ont rendu un fier service avec la « campagne de Libye »….
        Il est regrettable qu’il puisse encore profiter de la générosité de la France et des largesses de la République…
        La vérité ne le servira pas lui et ses « amis » faut il encore qu’elle soit révélée..

      • FUSCO dit :

        La RGPP est une ânerie sans nom. On s’est (volontairement) trompés de MAMOUTHS. Nous en payons le prix actuellement.
        Là où je vous rejoins c’est qu’il faut être gonflé pour oser la ramener et donner des leçons aujourd’hui.

      • Jabert dit :

        Oui et quant on sait que c’est un « mentor »  à notre président actuel on se dit que c’est pas fini.
        Sarkozy a tué la droite, tué la France indépendante. Il est responsable de la géopolitique désastreuse actuelle dans le bassin sud de la Méditerranée avec SA guerre contre Kadhafi pour des raisons qui lui sont très personnels et ce sans assurer le service après vente dans la Libye dévastée (d’ailleurs lire le livre « l’homme de Tripoli » qui donne une autre image de ce conflit).
        Il est notre G. W Bush.

  4. Un ancien commissaire qui a connu les fonds d'avance dit :

    Il faut revenir à l’organisation de la Loi de 1882 sur l’administration militaire, forgée à partir du Retex de la guerre de 1870-1871.
    Pour régler prestement et efficacement les petits et les grands soucis de la vie quotidienne, il faut des dépenses à bon compte, des fonds d’avance dans les unités, dans tous les domaines du soutien courant, pas seulement commissariat, mais aussi infrastructure et aussi petits matériels informatique, accessoires divers pour le matériel militaire, etc… En plus, le commerce local sera sollicité, tout bon pour le lien armées nation de l’unité. Quand j’étais en régiment et que mon chef de corps recevait des élus locaux, préfets, etc… les planches PPT les plus importantes étaient réalisées par votre serviteur et ses équipes et portaient sur le pouvoir d’achat du régiment.
    Ainsi, les commissaires et les sous-officiers trésoriers retrouveront leur raison d’être, dans les forces !

    • Valere dit :

      Merci, la sincérité de vos propos dénote votre engagement à l’efficacité du service.

      • Un ancien commissaire qui a connu les fonds d'avance dit :

        Merci à vous, si vous saviez combien j’ai pris cher pour avoir soutenu que le virage de l’embasement était une ineptie…

        • Vinz dit :

          Veritas odium paret.

        • aleksandar dit :

          C’est tout a votre honneur.
          Le Commissariat à l’époque etait a fond pour cette réforme.
          Avoir un opinion divergente n’a pas du être facile.

        • SCAtastrophe dit :

          Ça, vous avez dû être banni depuis 2011 sans bureau, ni téléphone…
          Un hérétique !

  5. Catoneo dit :

    Les chefs d’état-major qui ont accepté la paupérisation des armées en relayant la rationalisation, ont une responsabilité majeure dans l’état de calamité défensive et ce n’est pas qu’une question budgétaire.
    D’accord, cela est aussi vieux que la république, mais l’effet le plus délétère est peut-être le doute insinué dans l’esprit des populations que leurs armées sont loin d’être au top et en capacité de les défendre : trois jours de munitions ?
    La contre-performance sahélienne parle à beaucoup !

    • Bangkapi dit :

      Pouvez vous nous rappeler qui sont ces grands commandeurs qui ont accepté cette foutaise de GBD et autres couillonnades .
      Le grand chef était Sarkozy mais les CEM qui n’ont pas réussi à influer sur ses décisions doivent se sentir un peu péteux!

      • rainbowknight dit :

        Les « primes  » étaient conséquentes pour qui était proche ….
        La rentabilité recherchée commençait par « remplir ses poches »…
        La grandeur de la France c’est pour les livres d’ Histoire, il faut vivre avec son temps..

  6. Tom dit :

    Le manque de moyens, les soldats recrutés dans la mouvance cité pourrie rap et la bêtise d’une partie des officiers, minent et délitent les rangs des sous officiers.
    Sans sous off, il n’y a plus d’armée. Les officiers pouront agiter leur plumeau swiffer autant qu’ils le voudront et pleurer auprès des autorités politiques, ça ne changera rien. Le pays est mourant.

    • patrico dit :

      Tom merci pour les sous off! mais c est pareil pour toutes nos entreprises avec les chefs de chantiers d ateliers de culture de rayons etc…. les off/cadres vite en réunions avec les Boss pendant les coups de « chauffes » sur le terrain avec les compagnons ! quel Malheur !

    • Franz dit :

      Bien d’accord, sauf pour le petit coup de griffe contre les officiers : ils ne sont pas bêtes, ils sont juste sur-formés, déformés, leur égo a gonflé plus et plus vite que leurs quadriceps et ils pensent que tout dépend d’eux. C’est assez naturel, à 20 ans on pense tous qu’on va sauver le monde, mais dans le corpus qu’on leur fait ingurgiter, il manque une formation complètement élémentaire du type « un pour tous, tous pour un ». Le chef sera d’autant plus respecté qu’il va s’intéresser et prendre soin du plus faible membre de sa section. Lequel sera du coup encouragé à donner le meilleur de lui-même, et c’est évidemment vrai aussi pour les sous-officiers, que beaucoup de jeunes offs regardent avec condescendance (souvent par crainte qu’ils ne connaissent le boulot mieux qu’eux).
      Mais bon, je le sais bien, je rêve : cet état d’esprit a disparu depuis longtemps (mais qu’on ne me dise pas qu’il n’a pas existé, je l’ai vécu moi-même).

      • rainbowknight dit :

        « L’oignon fait la force » mais pas de Zaloujny en France… ce sont nos yeux qui pleurent pas l’oignon..

      • aleksandar dit :

        Vous ne rêvez pas, vous racontez des bêtises.
        Près de la moitié des officiers sont issus de l’EMIA donc ex sous-officiers et ex hommes du rang.
        Loin de la mentalité imbécile que vous leur prêtez.

    • Rhâlala dit :

      « Le pays est mourant. »
      Le pays n’est pas au mieux de sa forme, mais ce genre de propos théâtral ne l’aidera pas à aller mieux.

    • aleksandar dit :

      Vous avez raté combien de fois le concours de l’EMIA ?
      Parce que ce genre de jérémiade est assez significatif d’une certaine catégorie de sous-officiers et seulement d’elle.
      Alors évitez de parler en leur nom.

      Pareil pour les « soldats recrutés dans la mouvance cité pourrie rap », ils ne posent pas plus de problèmes que les autres.
      Et souvent, venant de familles ou il y a encore des valeurs, en particulier l’autorité des parents, il sont plus facile a gérer que le petit Brandon, enfant unique capricieux et réfractaire à toute autorité, de Monsieur et Madame Dupont.

      • Hans W. dit :

        « Et souvent, venant de familles ou il y a encore des valeurs, en particulier l’autorité des parents, il sont plus facile a gérer »

        Totalement cohérent avec l’image de la population carcérale française actuelle et des « abonnés » des tribunaux pour enfants (qui, en ce moment, encaissent des centaines de dossiers liés aux émeutes raciales de juin dernier). J’espère que l’EM ne compte pas trop sur vous pour le volet « sociologique » de ses analyses ?

  7. LLH dit :

    Stupéfaction dans les hautes strates de l’État français : les militaires, officiers compris, aiment leur métier et veulent donc l’exercer réellement, pas simplement prendre leur paye en fin de mois…

    • Sempre eb Davant dit :

      « Suis sa troupe – touche et bois régulièrement sa solde » : un idéal pour hautes strates.

    • rainbowknight dit :

      C’est le sens du mot « engagement » mais chacun à sa façon…
      Le banquier apprécie l’engagement plein et entier au service de la nation quand le client bénéficie d’une aura médiatique..
      L’anonyme lui reste insignifiant car noyé parmi tant d’autres..
      La vraie gloire il faut la trouver dans le pognon de dingue…

  8. Alfred dit :

    Nous payons tout simplement le manque de réflexion dans tout ce qui a guidé les réorganisations successives. Il fallait alors moderniser, s’inspirer des méthodes de gestion civiles. Sauf que les dites méthodes ne prennent pas en considération les contraintes du temps de guerre, qui est un tant soit peu la raison d’être des armées. Et comme ceux qui montraient leur désaccord étaient pris pour des c…. et traités en conséquence, ils ont fini par disparaitre, laissant le champ libre aux beaux parleurs et aux arrivistes avec le résultat que l’on constate aujourd’hui (et pas seulement dans le domaine de la Defense). La pente sera d’autant plus difficile à remonter que les infrastructures ont été bazardees ou laissées à l’abandon, et le savoir faire a en partie disparu. Et comme on ne nait pas militaire, mais on le devient, il va falloir réinventer tout ça histoire de remotiver les troupes et d’attirer les vocations.

  9. Sébastien dit :

    Bonjour,

    Les guerillas en sandale du siecle passé et présent ont encor de beaux jours devant eux si nos officiers déchirent leur contrat parcequ’ils n’arrivent pas à faire comprendre que l’on a le stock de pq en raport avec les économies de la nation.
    Il est peut être temps pour ce genre d’officiers de ne plus être recrutés et l’argent investi remboursé par ces derniers.
    Qu’elle sera leur réaction en cas de bataille, rédition, marchandage, pillage?

    • Qui qu'ils fussent dit :

      Quelle sera leur réaction en cas de bataille, reddition, marchandage, pillage ? Pas « Qu’elle sera ».

    • aleksandar dit :

      Évitez de parler d’un sujet auquel vous ne connaissez rien.
      Surtout pour insinuer des saloperies.
      Allez lire le rapport du HCECM et revenez quand vous aurez compris l’ampleur du problème.

  10. Ford dit :

    J’ai été confronté à cela par exemple et c’est du vécu, pour commander des produits d’entretien ainsi que du matériel, ça revenait refusé.
    Ceux qui sont au dessus de nous ne comprennent pas les vrais problèmes de tous les jours et quand ils viennent dans les unités, tout va bien, ce n’est pas comme cela que l’on va y arriver, comme on le dit souvent, tout va bien, le bateau coule normalement.

  11. ADC dit :

    Ce sont les officiers qui sont la plaie de l’Armée française. En 30 ans d’armée dont 20 ans de blindés je n’ai jamais vu un général en tenue de combat et un chef de corps dans un char, rarement. Plus ils sont en haut de la hiérarchie plus ils sont loin du terrain.
    Ce qui importe ce sont les sous-officiers, les militaires du rang et le matériel.

    • ji_louis dit :

      Les officiers supérieurs ont été officiers subalternes auparavant, c’est là qu’ils ont appris les choses du terrain. Certains l’oublient, pas tous.
      De la part d’un ex-officier supérieur et ex-sous-officier.

    • Kellermann dit :

      Ce que vous dites est en partie juste, mais cela fait longtemps (30 ans 🙂 qu’il n’y a plus de quoi charger à la tête d’un régiment de chars ni bien sûr une brigade..Si vous avez la chance d’aller en opération, vous verrez des chefs de corps en tenue de combat , certains ont même « nomadisé » jusqu’à trois semaines.

    • Nimbus - parfois cumulo dit :

      Vous n’êtes pas le premier ni le dernier à vous plaindre des officiers ! Le « Régent » qui a gouverné la France après Louis XIV disait d’eux : « il n’y a plus d’officiers, il n’y a que des courtisans ou des arrivistes… ».
      Pour être plus crédible, soyez moins vindicatif, car la lutte des classes, c’est toujours assez stérile, Il y a besoin d’officiers, vous ne pouvez le nier, de subalternes jusqu’à généraux ; même si l’indispensable corps des sous-officiers, surtout s’il est d’excellente qualité, est ce qui est l’ossature même et l’âme d’un corps d’élite, qui est d’ailleurs alors choisi par les meilleurs officiers…
      Ce qui agace les sous-officiers comme vous ce sont les carrières d’officiers qui sont des alternances de temps de commandement et d’instruction, et les passages en État-Major que vous n’avez sans doute pas connus, pour mépriser autant les corps d’officiers qui sont d’ailleurs très divers. Dommage pour vous !
      A votre place j’aurais écrit « certains officiers… » car vous ne pouvez généraliser votre vindicte à Marcel Bigeard par exemple, et autres grands et moins grands chefs que vous connaissez en bien. Bonne retraite à vous !

    • Nimbus - parfois cumulo dit :

      Une bonne connexion comme on dirait de nos jours. Tout à fait cela.! Mais ce n’est pas si simple… il faut du talent avec du liant et de la bonne humeur à tous les étages ! Et le chef montre toujours l’exemple bien sûr.

    • FUSCO dit :

      Tiens le retour de la lutte des classes, ça faisait longtemps.
      Ne soyez donc pas aigri mon adjudant-chef, si vous avez déjà fait le grand saut et pris le chapeau mou vous verrez que « dehors » aussi on a toujours plus haut que soi dans la hiérarchie. C’est comme ça.
      De la part d’un ex officier supérieur, de recrutement semi direct.

      • rainbowknight dit :

        « Dehors » ils sont plus nombreux et sont le ciment de la Nation… Ils voient aussi une hiérarchie mais différente, portée par des valeurs plus expressives, toujours la recherche d’une certaine Liberté …
        Rarement une « Fraternité » élitiste qui confine à faire de la Grande Muette un entre soi …
        Dans la lutte des classes il ne faut pas négliger l’exigence d’une même justice pour tous.. le mot Egalité ?
        « Dehors » pour les chapeaux mous il existe pour le courage et l’engagement des Armées une véritable admiration. Mais aussi une méfiance, une répugnance pour le silence qui tait la vérité particulièrement si celle-ci est cachée sous le sceau du secret défense….
        Le mépris peut être à double sens. Le militaire pour le civil mais aussi le civil pour le militaire, le mot « rampouille » n’avait aucun sens pour moi avant de découvrir l’institution..

      • ADC dit :

        Dire la vérité c’est être aigri, je dirais plutôt que c’est l’expérience. Combien de généraux morts au combat depuis 50 ans ?
        il y a plus de généraux que de jours dans l’année, pour quoi faire ?

        • PK dit :

          « il y a plus de généraux que de jours dans l’année, pour quoi faire ? »

          C’est le B-A BA de la mobilisation générale. Il est facile de former un sous-off ou un officier subalterne : en moins de 6 mois, c’est plié.

          Pour former un officier supérieur ou général, il faut 20 ans. Si vous mobilisez sans officiers généraux, il vous faudra 20 ans pour avoir une armée déployable.

          Donc, en temps de paix, il faut avoir un surnombre d’officiers supérieurs et généraux afin de fournir pour « le cas où ». Évidemment, du point de vue de la lorgnette court-termiste, c’est un gâchis qui ne sert à rien.

          La cigale et la fourmi, vous connaissez ?

        • FUSCO dit :

          @ADC je note une inflexion dans votre argumentaire. Vous vous recentrez désormais sur les officiers généraux. Je partagerais presque votre point de vue.

    • Franz dit :

      Et comment justifiez-vous la place du chef de corps dans un char ? Qu’il en connaisse les bases de fonctionnement c’est normal, il va les acquérir en un quart d’heure au quartier. Mais sur le terrain ce n’est pas sa place.

      • Vinz dit :

        Il en connait un peu plus que les base, ayant été chef de peloton (et donc de char) avant d’avoir été chef de corps.

        • Franz dit :

          Oui bien sûr, je parlais de la mise en service de nouveaux matériels qu’il n’aura jamais à conduire. J’encourageais ADC à remettre « le chef de corps » à sa place dans le fonctionnement du régiment.

    • Observateur amusé dit :

      ce que vous dites est du pain béni pour les politiques et c’est avec ce genre de raisonnement que les différents gouvernements ont largement » civilianisé » l’institution en plaçant de nombreux civils ne comprenant rien aux spécificités du métier favorisant une approche technocratique à des postes clés ….. parce que « Ce qui importe ce sont les sous-officiers, les militaires du rang et le matériel. »
      Notre système préserve le fait que tous le chefs militaires ont commencé leur carrière sur le terrain permettant d’avoir une connaissance concrète du métier … notre institution est loin d’être parfaite mais elle a au moins ce mérite ….

    • aleksandar dit :

      Vous avez raison.
      Nommons de suite des ADC chef de corps, des adjudants commandant de compagnie et des sergent-chef , chef de section !
      Tout va aller beaucoup mieux !

      • PK dit :

        C’est un peu ce que l’on a au gouvernement… sauf qu’on a plutôt mis des cabots-chefs¹ aux responsabilités 🙂

        ¹ : et je suis sympa…

  12. Raymond75 dit :

    Ah mais la solution est vachement fastoche : YAKA privatiser l’armée française !

  13. tartempion dit :

    La première des choses serait de rompre avec cette logique du millefeuille administratif toujours plus conséquent que l’on connait dans toutes les organisations obèses civiles ou militaires . Dénoncer de manière permanente un supposé manque de moyens c’est bien , mais tendre vers une organisation plus efficiente et une obligation de résultats plus en adéquation avec les moyens disponibles ça serait mieux .La GSBDD est devenu un organisme fourre tout où les militaires ont calqué leur mode de fonctionnement sur celui des civils. Beaucoup de « militaires » en GSBDD sont devenus des pantouflards et n’ont plus fait une marche de nuit , un stage commando ou un tir depuis des années ,les armes servant plus pour les cérémonies que pour l’entrainement .Effectivement une sérieuse réorganisation s’impose et consisterait à recentrer le militaire vers son cœur de métier qui est l’entrainement , la préparation à la guerre et pas la distribution du PQ ou des chaussettes …. Un projet qui passe par la civilianisation des postes non essentiels à la préparation au combat .Toutefois les militaires ont toujours rechigné a confier la distribution du PQ et des chaussettes aux civils , préférant conserver ces « savoirs faire » .On peut imaginer qu’il est plus agréable d’être assujetti 35 heures par semaine dans une GSBDD comme jardinier , coiffeur , magasinier , secrétaire ,cuisinier que de servir dans une unité de combat .Une réforme s’impose et passe par l’identification et la suppression de tous les postes militaires actuellement en lien avec l’exécution de taches ancillaires .Des taches pouvant être attribuées par appel d’offres à des entreprises civiles .

    • Participe dit :

      La GSBDD est devenue.

      • Vevert dit :

        Si la correction est valable dans le contexte de l’écriture dans le texte, la faute initiale concerne le genre puisqu’il s’agit d’un GSBDD (groupement de soutien de base de défense).

    • Patrick, de Belgique dit :

      Votre dernière phrase est un peu inquiétante, n’y a-t-il pas un risque d’entrisme de la part de certains milieux si en définitive n’importe qui peut se retrouver au coeur du domaine militaire, avec tout ce que cela suppose, espionnage, sabotage, tentative de démoralisation, etc… ! Je n’ai rien contre l’entreprise privée, mais là, on parle de la machine militaire et de la défense de l’Etat.

      • Sempre en Davant dit :

        Connaissez vous la protestation des chasseurs? « D’où tenez vous vos draps garances qui coûtent autant sans valoir mieux »… cet épisode résume tout l’entrisme, l’affairisme, acoquinements…

    • ji_louis dit :

      Savez vous pourquoi il y a des administrateurs militaires ?
      1) Pour des raisons historiques remontant à l’Ancien Régime.
      2) Parce que les militaires sont assujettis à des contraintes que n’ont pas les civils.

      L’argument comme quoi ils sont censés mieux connaître le monde militaire n’est pas forcément pertinent, soit que certains civils soient très impliqués, soit que certains militaires le soient peu.

    • Diacritique dit :

      Des taches ancillaires, ce sont celles que fait la bonne sur la nappe en servant maladroitement la soupe.
      Des tâche ancillaires, ce sont des missions dévolues à du personnel de service et qu’il n’y a probablement aucune plus-value à confier à des personnes sous statut militaire.

    • Mat49 dit :

      « Des taches pouvant être attribuées par appel d’offres à des entreprises civiles . » Ce qui coûtera encore plus cher.

      La meilleure solution est de quitter ce système de Base de défense et de GSBD pour adopter un système intégré.

      Plus retour à un service civique avec une portion des jeunes (30 à 40000) qui font un service militaire. Ceux qui font la version militaire du service ne font pas d’ancillaires. Font de l’ancillaires des jeunes du service civique faisant la version civile du service, sous statut civil donc, mais pour le ministère de la défense.

    • FUSCO dit :

      Je ne suis pas loin de partager votre analyse.
      Le seul bémol est que tout ceci supposerait de réorganiser les filières afin de tarir à terme les flux administratifs. Je ne toucherais pas à tous les pans de la logistique car on en a cruellement besoin en opération.
      mais l’équation n’est pas si simple.
      C’est un vrai sujet qui sera sans doute vital pour sauver ce qui peut encore l’être dans une société qui se cherche.

  14. KOXKOL dit :

    L’ Armée est une administration et il n’y a aucune raison qu’elle soit mieux gérée que les autres administrations: corporatisme presque toujours, conformisme et conservatisme souvent, parfois jemenfoutisme etc…

    • Thaurac dit :

      Et important, le « pas de vague » aussi…

    • Calculus dit :

      Et corruption, ne l’oubliez pas celle-là, à chaque fois qu’une admisnistration s’occupe des achats il y a des marchés publics… en fin de compte tout coûte 2 fois plus cher et jamais aucune enquête pour savoir pourquoi.

      • Ben voyons dit :

        « en fin de compte tout coûte 2 fois plus cher »

        Assertion gratuite et outrancière.

      • Franz dit :

        J’ai de la peine avec cet argument : dans une administration civile c’est souvent très difficile de convaincre les élus que le moins cher n’est pas le meilleur choix. Sauf copinage occasionnel, évidemment, mais relativement rare, et parfois très satisfaisant car le prestataire ou fournisseur fournit effectivement de la qualité.

      • FUSCO dit :

        Parfois on peut se demander s’il n’y a pas de la subvention déguisée.

    • Mat49 dit :

      @KOXKOL ben justement… là l’armée n’est pas gérée comme une administration mais comme une entreprise privée en réduction drastique de coût.

      Avant 2008 elle n’était gérée ni comme une administration ni comme une entreprise privée mais comme… une armée. Et aussi étrange que ça puisse paraître cela fonctionait (enfin de 1999 à 2008 ça galérait mais ça allait encore).

      • KOXKOL dit :

        Lorsqu’une entreprise privée contrôle et optimise ses coûts elle ne peut le faire au détriment de son efficacité économique c’est à dire avoir des clients et gagner de l’argent. Une administration ou l’Armée n’a pas suffisamment d’indicateurs qui lui indique qu’elle ne remplit pas correctement sa mission avec l’argent qui lui a été attribué,notamment parce qu’elle fait de mauvais choix d’investissement ou d’organisation. Il n’ y a pas que les politiques qui se trompent les militaires le font aussi mais comme les enseignants, les soignants etc…ils ont du mal à le reconnaitre.

  15. Dustyboy dit :

    Il me semble aussi avoir lu que le poids de la mobilité sur la cellule familiale devient un vrai problème: carrière du conjoint qui entraîne en moyenne un niveau de revenus 10% inférieur à un couple avec un fonctionnaire de niveau équivalent
    Difficulté a trouver des écoles
    Difficulté à trouver des médecins,
    Difficulté à trouver des gardes d’enfants
    Etc..
    Sans parler des retraités ou le décrochage des officiers par rapport aux gendarmes et au catégorie A et A+ est proprement scandaleux

  16. Allobroge dit :

    Bonaparte, LECLERC, DE LATTRE revenez c’est urgent !

    • Le Chouan dit :

      OUI OUI, Il faut des Napoléon, De Gaulle, Bigeart, Roger Vandenberghe, (le tigre noir), Davout, Murat, Lassale, Leclerc, de Lattre, Charles Martel. Mais il faut aussi des Jacques Foccart, Bob Denard pour l’Afrique, des Colbert et des Vauban mais aussi (encore eux), un Napoléon et de Gaulle pour réorganiser la France…… La liste de nos héros est très très longue mais y en a d’autres aussi plus pourris mais très efficace qui feraient l’affaire, faut pas faire dans la dentelle. !! 🙂 🙂 Voilà, que des mecs qui savaient commander leurs hommes, les mener au combat tout en se faisant respecter, en attendant eux, leurs galons, ils les gagnaient par leurs courages et leurs résultats sur le terrain et non pas par des concours et des stages comme dans n’importe quel administration, il faut réformer le fonctionnement des armées, (échelons, grades, salaires, primes, décorations) pour qu’il soit directement lié en plus de la compétence, à l’action, la bravoure,le courage et la capacité de commander sur le terrain. De leur vivant tous les simples soldats et sous-officiers méritent AUSSI d’avoir la légion d’honneur et/ou l’ordre national du mérite, quand ils les ont, c’est que bien souvent quand ils ont péri au combat, alors que de nombreux officiers supérieurs et officiers généraux l’obtiennent en restant au chaud dans des bureaux… Les officiers doivent savoir avant tout, montré l’exemple et gagner le respect de leurs hommes.

      • Le Chouan dit :

        Erreur: lire, « n’importe qu’elle administration »

      • rainbowknight dit :

        Probité et Honnêteté vous aurez déjà le respect ! L’ Admiration viendra ensuite.

      • FUSCO dit :

        Encore et encore la lutte des classes (j’en parlais justement un peu plus haut)
        Quand aux médailles « eau chaude – eau froide » distribuées à des militaires qui restent au chaud dans les bureaux, quid de la médaille militaire ? Comme disait l’autre : L’ancienneté n’est qu’une lanterne accrochée dans le dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru.

        • Le Chouan dit :

          J’ai lu votre commentaire plus haut et je m’attendais à votre retour.
          Rien à voir avec une quelconque lutte des classes, les militaires veulent une hiérarchie !
          Le problème n’est pas là et vous le savez très bien… 🙂

      • Infinitif dit :

        Les officiers doivent savoir montrer.

    • vrai_chasseur dit :

      @allobroge
      « Bonaparte, LECLERC, DE LATTRE revenez c’est urgent ! »
      Pas que.
      Des Sentenac, aussi
      http://www.youtube.com/watch?v=PqraikdEBkw

  17. marcor dit :

    Il faudra bien un jour revenir à la question du sens, de la finalité de notre action. Les hommes ressentent à quel point le sens est absent et le soldat, on peut bien en faire ce que l’on veut, au bout d’un moment, si ce qu’il fait ne rime pas à grand chose, cela lui pèse. Combien de fois a t on pu entendre qu’il fallait « fabriquer » ou « donner » du sens à l’action. A l’heure du développement « durable », on devrait s’interroger sur ce que serait une défense « durable », capable d’encaisser les chocs et de vaincre.

  18. Seluj dit :

    Très étonnants comme propos quant on sait que le taux de projection des militaires servant dans le SCA est supérieur à celui de l’AdT (source EMO SCA); quand je vois les décorations de mes sous officiers et MDRE notamment logisticiens et RHL, ils n’ont pas à pâlir face aux « opérationnels ». Le rédacteur sera peut être ravi de trouver dans UN GSBdD le poste qui lui permettra de terminer sa carrière apres des années en compagnies de combat. Il pensera être « tranquille » puis s’apercevra rapidement qu’il n’est pas question faire la sieste et que le soutien est à l’os.
    Quant à l’entraînement, encore faut-il avoir l’opportunité de le faire. Le soutien n’a pas le droit de s’arrêter car il ne s’exerce jamais vraiment car les gens ne font pas semblant de manger!

    • Mat49 dit :

      @Seluj « Il pensera être « tranquille » puis s’apercevra rapidement qu’il n’est pas question faire la sieste et que le soutien est à l’os. » C’est ce qui est dénoncé.

      « Quant à l’entraînement, encore faut-il avoir l’opportunité de le faire. » Ce qui est toujours le cas hors période de repos.

  19. Stakhan Vada dit :

    La logistique et l’équipement de nos forces armées ont toujours été, sont et seront probablement nos points faibles. En revanche, la pugnacité et le courage de nos combattants ont été, sont et seront probablement toujours nos atouts, quelles que soient les époques.

    • Calculus dit :

      ? Sur quoi vous basez-vous pour dire que la logistique Française a été pire que celle de ses enemis ? Et je ne prend qu’un exemple l’équipement Français de 1918 est le meilleur du monde.

    • Sacha dit :

      La logistique fr est bourrée de mecs qui sont tout sauf faibles, mous ou démotivés… Mes hommages au sea (devenu seo mais bon je suis un peu réac)

    • Mat49 dit :

      @Stakhan Vada « La logistique et l’équipement de nos forces armées ont toujours été, sont et seront probablement nos points faibles. » Faux de 1977 à 2008 par exemple cela fonctionnait bien.

  20. JILI dit :

    Il faut à tout prix qu’on se débarrasse de tous ces bureaucrates et technocrates qui détruisent notre pays depuis près de 30 ans, et ceci dans tous les domaines dont l’armée. Ce sont des inconscients avec des egos démesurés et qui décident pour tous avec une incompétence inacceptable! Deux exemples flagrants parmi de nombreux autres est d’avoir bloqué l’armement des drones, d’avoir cédé le superbe moteur spatial Vinci aux allemands, et le moteur spatial Promotheus qui est une petite merveille doitaussi suivre le même chemin. Lorsque j’étais dans les parachutistes Je faisais de 30 à 37 sauts de jour ou de nuit par an, et par an, passais au moins de 4 à 5 mois en manœuvre ou en opération extérieure. Tout ceci est une honte pour notre pays et notre armée, et il faut absolument que ça change , et ceci dans les plus brefs délais !

    • Roland DESPARTE dit :

      Mélenchon n’est pas ma tasse de thé, et pourtant :
      https://melenchon.fr/2021/10/01/lallemagne-continue-son-pillage-de-la-france/
      il lui arrive de ne pas dire que des c——-
      JILI, comme je vous comprends…

    • Franz dit :

      Euh… 30 sauts par an ? c’était quand ?

      • JILI dit :

        Tout début de 1970, j’étais au 8ème RPIMA dans la 11ème division parachutiste, et mon régiment combattait au Tchad avec le 2ème REP. Dans nos rangs on avait pas loin de 15 à 20 % d’anciens légionnaires car chez nous, c’était un peu moins dur que dans la légion. La 11ème division était faite pour intervenir en urgence devant l’armée soviétique afin de la retarder , et ainsi en cas de conflit avec les soviets, on devait être parachuté devant eux pour les bloquer ou dans ou derrière leurs lignes pour enrayer leur offensive! J’ en ai de sacrés beaux souvenirs !

        • Le Chouan dit :

          Si mes souvenirs sont bons, à l’époque, il y avait plus de régiments RPIMA dans la 11ème ?
          Et des vétérans ?

          • JILI dit :

            Oui il y en avait plusieurs avec le 9ème Rcp, le 2ème REP, et la division avait pas loin ou un peu plus de 13.000 hommes, on s’entraînait dur dans les Causses, la montagne noire, et ceci à plusieurs régiments, comme de nombreuses fois contre les américains ou les anglais ou les allemands

        • Paul Bismuth dit :

          @ JILI
          Toute une époque épique…
          https://youtu.be/5n5Czm8_PE8

        • Franz dit :

          Merci pour la réponse ! Oui, un autre temps indiscutablement, avec la menace des brigades mécanisées soviétiques surpuissantes qui pouvaient dévaler à travers l’Europe…

      • PK dit :

        « Euh… 30 sauts par an ? c’était quand ? »

        Dans les années 80, un appelé sauté une vingtaine de fois (8 sauts de brevet, plus un saut par mois). C’était le minimum. Avec un peu de chance, il pouvait sauter beaucoup plus. J’avais un copain du côté de l’ETAP qui avait réussi une centaine de sauts 🙂

        Aujourd’hui, un para saute une demi-douzaine de fois (pour les SOA). Au mieux. Pas assez pour maintenir une vraie qualification.

        Mais tout va bien : on est prêt pour la haute-intensité © ®

  21. themistocles dit :

    Il subsiste un espoir. Dans les plans élaborés par les états-majors, il y en a un qui consiste à parachuter les GSBDD derrière les lignes ennemies. En peu de temps, leur dispositif défensif sera neutralisé. Leurs camions seront approvisionnés avec de l’eau gazeuse et des pneus carrés, les chauffeurs n’auront plus le droit de les conduire car ils ne seront pas à jour de leur visite médicale pour le travail en hauteur etc…. Si on parvient en plus a faire gérer leurs communications par la DIRISI, ils n’auront même plus un téléphone qui fonctionne. A moins qu’en fait ils ne travaillent déjà pour l’ennemi et que c’est lui qui applique ce plan….

  22. Arty dit :

    Ça fait 15ans que le colonel Goya dénonce ça, depuis que ça a été mis en place…

  23. Jeune retraité dit :

    Le nombre de fonctionnaires de catégorie A a augmenté de manière exponentielle ces dernières années au sein du ministère des Armées. Ils ont progressivement pris le pas sur les officiers en trustant les postes à responsabilités. Les officiers généraux sont sélectionnés en fonction de leur capacité à accepter ce fait. Ils serait temps de remettre les civils à leur place au sein de ce ministère. Mais avec les mignons de Macron, ce n’est pas gagné…

  24. THOMAS dit :

    Certains ont été récompensé pour avoir expliqué, puis participé à la destruction de la défense.

  25. Félix GARCIA dit :

    « Demain la guerre – La France est-elle prête ?  »
    https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5238516-demain-la-guerre-la-france-est-elle-prete.html
    —> Sur le manque d’heures d’entrainement : vers la 36ème minute, avec le Général Bernard BARRERA (après le passage sur les Leclerc).

  26. checkpoint dit :

    Le soutien tend naturellement à accroitre son confort et son pouvoir, c’est dans l’ordre des choses. Il faut leur rappeler ce qu’est le gout du sang dans la bouche assez régulièrement.

  27. cyris dit :

    « Se battre pour avoir des imprimantes et du papier ». Vu du privé où je travaille désormais, cette réflexion est presque surréaliste, tellement le papier est peu usité dans les entreprises. Tout le monde est passé au numérique et la signature d’un mail a une valeur juridique. En passant dans mon ancien régiment cette année, j’apprends que le chef de corps se coltine encore quotidiennement des piles de signataires.
    Tant que notre Armée de terre n’aura pas fait un vrai changement de ses process administratifs, elle trainera ça comme un caillou dans la chaussure, avec un impact direct sur le moral des utilisateurs.

  28. Mike dit :

    Les officiers ne sont pas les seuls militaires dont le moral est atteint par ces dysfonctionnements, tout militaire en situation de commandement ou de responsabilités en souffre.

    • Grosminet dit :

      @ Mike:

      Je valide:

      Jeune cabo-chef,j’avais eu « l’honneur » de « goûter » aux joies de « ‘l’administration » pour faire repeindre la chambre de mes p’tits gars…..

      Ils venaient de se faire affecter une piaule dans un bâtiment désaffecté,et donc,à rénover…..
      Autant,les parties communes avaient été refaites,autant,les chambrées étaient indignes !

      Un tel foutoir à suivre,la « chaîne hiérarchique » (mon unité dépendait d’un groupement de camp pour le soutien,mais des écoles d’application pour le commandement),et tellement long (délai prévisionnel annoncé: 14 mois pour avoir l’accord,débloquer les fonds,obtenir des devis,achat du matériel!!!!! ) que j’ai sorti ma carte bleue,attrapé 2 gars,et qu’on a filé au premier magasin de bricolage pour nous fournir et faire le boulot nous même…..

      400 Francs de moins dans MES poches,un week-end de boulot,mais une chambre « neuve » pour la revue du lundi matin,et des petits gars heureux de ne plus vivre dans un taudis…..

  29. Jeannot SUTTER dit :

    Et vous croyez qu’avoir un chef des armées comme Emmanuel MACRON est exaltant, pour ma part je ‘n’aurais pas pu servir sous ses ordres!

  30. MDLPDL Filip dit :

    Bien, tous vous avez presque raison :
    ce ne sont pas nos Officiers Généraux qui ont crées les BDD mais nos Politiques,
    ce sont les Politiques qui ont fonctionnarisée nos ARMEES,
    ce sont les Politiques qui ont dessaisis les Chefs de Corps de toute responsabilité budgétaire,
    ce sont les Politiques qui ont décidé que pour repeindre une chambrée ou remplacer une douche il faut l’accord d’un gratte-papier
    d’un obscure service qui plus est civil qui peut-être, surement n’a même effectué son service militaire (merci Monsieur Chirac)
    ce sont les Politiques qui ont dissous tous les régiments, escadrons, bataillons des HAUTS DE FRANCE, seul subsiste le 41ème RT
    de DOUAI (encore s’agit t-il d’une rescolarisation du même précédemment stationné à SENLIS).
    RECLAMEZ LA DEMISSION DU GOUVERNEMENT PLUTOT QUE CELLE DE VOS OFFICIERS
    Cela serait plus intelligent de votre part.
    MDLPDL Filip

    • Participe dit :

      Ce ne sont pas nos officiers généraux qui ont créé.
      Les politiques qui ont fonctionnarisé.
      Les politiques qui ont dessaisi.

  31. Sun Tzu dit :

    Les officiers c’est comme les livres dans une bibliothèques, plus ils sont haut placés moins ils servent !

    • JILI dit :

      Désolé, je ne suis pas d’accord, et les exemples sont nombreux pour le prouver dont le premier qui est le plus grand chef de guerre de tous les temps Napoléon Bonaparte, et il y a un nombre considérables d’autres qui ont eu des grades élevés, et ont été de sacrés chefs, Murat, Leclerc, Joffre, De Gaulle, De Lattre de Tassigny etc. car la liste est très longue et il y en a à toutes les époques! Bon sang, j’oubliais un fabuleux guerrier breton Du Guesclin, et là j’aurais eu honte de moi si je l’avais oublié celui-là car il a été une terreur pour beaucoup!

  32. Félix GARCIA dit :

    Un moyen rapide et pô chèr de remettre en état les murs et l’isolation de bâtiments par nos militaires :
    « En images : mise en oeuvre d’un enduit chaux-chanvre projeté »
    https://www.youtube.com/watch?v=M5hgV0CyHIk

    La machinerie coûte ~30 000 €.
    Le chaux-chanvre/paille et l’eau, c’est pas si cher.
    C’est facile à faire.
    2 personnes (une qui enduit [un peu comme un pompier avec sa lance] et l’autre qui remplit et surveille les machines [avec la chaux et le chanvre/la paille]) avec un ensemble tuyaux/machines peuvent aisément enduire 100m2 par jour (enduit de corps seulement, les enduits de finition, c’est une autre histoire).

    De même pour la construction des bases.

    Un peu comme le fait de construire en bois et paille n’est pas sorcier (que les Armées demandent une formation à Eddy FRUCHARD [fondateur, entre autres, de « Bois et Paille »]).

  33. Mlm dit :

    Ancien commissaire de l’air,je n’irai pas jusqu’à dire que cet article me fait plaisir bien qu’il confirme ce que je pensais déjà au moment de la mise en place de toutes ces réformes (pôles soutien, bases de défense…)
    Ayant toujours privilégié les postes de terrain sur les bases aériennes ou les directions régionales, je considérais que mon rôle était le suivant:
    – vis à vis de mes chefs, commandants de base ou directeurs régionaux, les éclairerdans mon domaine, d’avis honnêtes sur la meilleure utilisation des moyens qui nous étaient alloués (en étant quelquefois en désaccord avec leur avis, j’estimais qu’être toujours d’accord avec son chef n’était pas lui rendre service et pouvait le laisser s’engager dans l’erreur ). Au chef ensuite de décider en toute connaissance de cause.
    – vis à vis des commandants d’unité ou des chefs de moyens, les décharger au maximum des contingences du support de l’homme pour qu’ils puissent se focaliser sur leurs missions opérationnelles qui étaient la raison d’être de la base aérienne.
    Des « prescripteurs »d’etat-major bien pensants, prêts â tout pour deux étoiles ou une étoile de plus n’ont eu de cesse que d’imaginer réforme après réforme (Armée 20000 et la suite) jusqu’à ce que plus personne n’y comprenne rien. La vie étant un éternel recommencement on peut espérer. Un ami pilote de chasse avait coutume de dire : la pratique c’est quand ça ne marche pas et on ne sait pas pourquoi, la théorie c’est quand ça ne marche pas mais on sait pourquoi. Les gens dont je parle ont fait beaucoup de théorie.