Naval Group a transféré le sous-marin nucléaire d’attaque Tourville vers le dispositif de mise à l’eau
Sa construction ayant débuté en 2011 à Cherbourg, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] « Tourville », le troisième de la série des « Barracuda », est sur le point d’être mis à l’eau. C’est en effet ce qu’a annoncé Naval Group, via un communiqué diffusé ce 21 juillet.
« Le SNA Tourville est sorti de son chantier de construction pour être transféré vers le dispositif de mise à l’eau« , a indiqué l’industriel. « Son transfert vers le dispositif de mise à l’eau de la Direction générale de l’armement [DGA] est une étape clé dans l’avancement du programme qui précède la mise à l’eau du sous-marin prévue en 2024 », a-t-il continué.
Des travaux de finition devront encore être effectués avant le lancement du SNA Tourville, qui fera par ailleurs l’objet d’essais à quai.
Il s’agit du troisième bâtiment du programme #Barracuda, conduit sous la maîtrise d’ouvrage de la @DGA, visant à remplacer progressivement les SNA de type Rubis actuellement en service au sein de la @MarineNationale Nationale pic.twitter.com/soiHk1BWLv
— Naval Group (@navalgroup) July 20, 2023
« C’est une vraie dynamique de série qui s’est mise en place », s’est félicité Pierre Éric Pommellet, le PDG de Naval Group, avant de souligner qu’il s’agissait d’un « jalon majeur » pour le constructeur naval ainsi que « pour tous ses partenaires, en particulier TechnicAtome et le CEA ». Et d’ajouter : « Cet événement est l’occasion de rappeler que l’outil industriel français est, avec fierté, au service de nos forces armées. »
Le transfert du SNA Tourville vers son dispositif de mise à l’eau [DME] est survenu quatre ans après le lancement officiel du SNA Suffren, lequel a été admis au service actif en juin 2022. Le second de la série, le SNA Duguay-Trouin, termine actuellement ses essais en mer, sa livraison à la Marine nationale étant prévue au cours de cet été.
À terme, le SNA Tourville remplacera le SNA Casabianca [classe Rubis], qui est en cours de désarmement.
Pour rappel, affichant un déplacement de 5’300 tonnes en plongée pour une longueur de 99 mètres et un diamètre de 8,8 mètres, les SNA de la classe Suffren incarnent un saut technologique majeur [capteurs dix à quinze fois plus performants, automatisation, mât optronique, numérisation, intelligence artificielle, etc]. Encore plus discrets que leurs prédécesseurs de la classe Rubis, ils peuvent emporter des missiles de croisière navale [MdCN], des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines.
Photo : Naval Group
