Londres débloque 740 millions d’euros pour évaluer la maturité des technologies destinées à son futur avion de combat

Dévoilé en juillet 2018, le projet britannique « Tempest », qui vise à développer un avion de combat de 6e génération sur lequel reposera un « système de systèmes », a depuis été rejoint par l’Italie et, plus récemment, par le Japon.

« En s’associant avec l’Italie et le Japon dans la prochaine phase de ce programme [Global Combat Air Program – GCAP, ndlr], le Royaume-Uni […] partagera les coûts et garantira que la Royal Air Force [RAF] reste interopérable avec nos partenaires les plus proches. Le projet devrait créer des emplois hautement qualifiés dans les trois pays, renforcer notre base industrielle et stimuler l’innovation avec des avantages allant au-delà de l’utilisation purement militaire », avait ainsi fait valoir Londres, en décembre dernier.

Cela étant, le 13 avril, le gouvernement britannique a débloqué une nouvelle enveloppe de 656 millions de livres sterling [environ 740 millions d’euros] pour « faire avancer la conception et le développement » du Tempest. Un contrat a été notifié à BAE Systems, qui dirige la « Team Tempest ». Celle-ci réunit également MBDA UK, Leonardo UK et Rolls-Royce.

Plus précisément, ce nouvel investissement doit permetre d’évaluer la maturité de plus de 60 innovations technologiques développées jusqu’à présent pour ce programme. Peu de détails ont jusqu’à présent été donnés à leur sujet.

On sait que BAE Systems développe des concepts de « cockpit portable » [c’est à dire un tableau de bord virtuel projet sur la visière du casque du pilote ou celui d’un opérateur au sol, grâce à la réalité augmenté et virtuelle] et de « copilote virtuel ». De son côté, Leonardo UK planche sur une nouvelle technologie radar, supposée « 10’000 fois plus performantes » que les systèmes actuels. Et Rolls Royce a évoqué une chambre de combustion pouvant supporter des températures beaucoup plus élevées que celles existantes, ce qui « augmentera l’efficacité du moteur et permettra d’aller plus loin, plus vite ou de produire moins de dioxyde de carbone ».

Par ailleurs, dans son communiqué, le ministère britannique de la Défense [MoD] confirme l’objectif de voir ce nouvel avion de combat être mis en service à l’horizon 2035.

« Ce nouvel investissement « montre que le Royaume-Uni s’est engagé à travailler avec des partenaires internationaux pour fournir un avion de combat de nouvelle génération pour 2035. Nous sommes confrontés à une menace croissante de la part de nos adversaires, qui investissent dans leurs propres capacités aériennes de combat. En investissant dans le GCAP, nous garderons une longueur d’avance sur ces menaces qui s’intensifient et prolifèrent, et fournirons une capacité de dissuasion hautement crédible pour les décennies à venir », a fait valoir Richard Berthon, le responsable du programme « Futur Combat Air » au MoD.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]