Marine nationale : La DGA donne son feu vert à la production des sept dernières vedettes de soutien à la plongée

En décembre 2019, la Direction générale de l’armement [DGA] notifié au chantier naval Merré [filiale du groupe BMA] un contrat portant sur la livraison à la Marine nationale de huit Vedettes de soutien à la plongée [VSP] afin de compléter le Système de lutte anti-mine du futur [SLAM-F] et de remplacer les « Vedette d’Intervention Plongeurs Démineurs » [VIPD] mises en oeuvre par les trois Groupements de Plongeurs Démineurs [GPD] et l’École de plongée de Saint-Mandrier depuis les années 1990.

Mise à l’eau en avril 2022, la première unité de ce programme – appelée Ophrys – fit l’objet d’une campagne d’essais en mer, avant d’être remise à la DGA en novembre dernier. Et il ne restait plus à l’industriel d’attendre le feu vert pour lancer la construction des sept autres unités prévues.

Ce feu vert était en effet suspendu aux résultats de l’évaluation opérationnelle de l’Ophrys menée par la Marine nationale. Pour autant, bien qu’elle ne soit pas encore terminée, celle-ci a d’ores et déjà permis de confirmer les « bonnes qualités de manœuvre et de navigation de la VSP » et de vérifier son autonomie et son endurance ainsi que le bon fonctionnement de son caisson hyperbare de recompression.

« Elle a ainsi démontré aux groupes de plongeurs démineurs et à l’Ecole de plongée qu’ils pourront conduire leurs opérations subaquatiques en sécurité », a en effet souligné la DGA, qui a par conséquent lancé la production des sept autres VSP commandées.

La seconde vedettes devrait ainsi être livrée à la Marine nationale durant l’été 2024. « Les livraisons des VSP suivantes s’échelonneront tous les trois mois jusqu’au second trimestre 2026 », a précisé la DGA, ce 23 mars. « L’arrivée des VSP dans la Marine nationale complète le renouvellement des capacités navales de lutte contre les mines et les engins explosifs improvisés, tel que prévu par la loi de programmation militaire 2019-2025 », a-t-elle ajouté.

Pouvant être dépoyées dans les zones de faible profondeur [60 à 100 mètres], les VSP se verront confier plusieurs missions. Outre la lutte contre les mines [d’abord en complément des bâtiments bases pour plongeurs démineurs et des chasseurs de mines tripartites, puis du SLAM-F], elles seront utilisées pour la recherche par sonar remorqué, la formation, le soutien aux travaux sous-marins et l’intervention sur les coques de navires.

Construite en aluminium, une VSP affiche un déplacment de 87 tonnes, pour une longueur de 26,5. Dotée d’un moteur diesel et d’une propulsion électrique pour naviguer discrètement à vitesse réduite, son autonomie est de 450 km. Elle peut embarquer jusqu’à 30 plongeurs pour des « missions à la journée ». Enfin, elle est armée d’une mitrailleuse de 7,62 mm.

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