Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU défend le coût des missions des Casques bleus

Ces derniers mois, Ban Ki-moon, le désormais ancien secrétaire général de l’ONU, n’a cessé de lancer des appels pour doter les opérations de maintien de la paix des capacités cruciales qui leur font défaut, comme par exemple au Mali, où la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali] manque d’hélicoptères et de véhicules blindés de transport de troupes.

Á cela, il faudra sans doute ajouter une difficulté supplémentaire : le manque de moyens financiers. Ainsi, les États-Unis, qui restent les principaux contributeurs, envisage de limiter leur participation à 25% du budget total des missions de maintien de la paix, contre 29% actuellement.

Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, le français Hervé Ladsous, qui, par ailleurs, laissera bientôt son poste au diplomate Jean-Pierre Lacroix, a fait valoir que les coûts des missions menées par les Casques bleus sont déjà calculés au « plus juste ».

« Nous avons diminué le coût des missions par soldat de 16% sans diminuer leur qualité », a fait observer M. Ladsous, lors de sa dernière conférence de presse, donnée le 24 mars. « Nous faisons le maximum pour dépenser le moins possible » et pour « nous moderniser », a-t-il insisté, avant de faire valoir qu’une opération conduite par les Nations unies coûte « quatre fois moins cher que ce qu’elle coûterait à un grand pays occidental ». Cette estimation a été faite par la Rand Coporation, un centre de réflexion américain.

« Nous avons toujours essayé de reformater les missions, chaque fois que c’était possible, pour être le plus économique possible. On revoit les mandats, les effectifs, les équipements de manière régulière », a encore plaidé M. Ladsous. « Seize mission, 120.000 hommes déployés à travers le monde, pour 0,4% des dépenses militaires mondiales, c’est quand même assez peu », a-t-il ajouté.

Cela étant, plusieurs opérations de maintien de la paix menée par l’ONU prendront bientôt fin. Ce sera effectivement le cas en Côte d’Ivoire, au Libéria ou encore en Haïti. Mais, dans le même temps, d’autres missions demandent des moyens importants, comme au Mali, en Centrafrique (MINUSCA), au Liban (FINUL), au Sud-Soudan (MINUSS) et en République démocratique du Congo (MONUSCO), laquelle est la plus importante en termes d’effectifs (19.000 Casques bleus).

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