Un chef du groupe jihadiste Ansarul Islam tué au Burkina Faso

Le 16 décembre 2016, un détachement burkinabè du Groupement des forces armées anti-terroristes (GFAT) était attaqué par une quarantaine d’hommes lourdement armés à Nassoumbou, une localité située dans le nord-ouest du Burkina Faso, à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière malienne. Selon un bilan officiel, douze soldats y laissèrent la vie.

Cet assaut fut revendiqué dix jours plus tard par un nouveau groupe jihadiste : Ansarul Islam, fondé par le prédicateur radical Ibrahim « Malam » Dicko. Proche du malien Hamadoun Koufa, le chef de la katiba Macina, liée à Ansar Dine, ce dernier avait été arrêté par les militaires français de l’opération Serval, près de Tessalit, à la fin de l’année 2013, avant d’être libéré par les autorités maliennes deux ans plus tard et de rejoindre Djibo, au Burkina Faso.

Après l’attaque de Nassoumbou, disposant certainement de bases arrières au Mali, en particulier à Douna et à Selba, Ansarul Islam a multiplié les expéditions punitives et les menaces contre la population civile. Et, rapidement, Ibrahim « Malam » Dicko est devenu l’ennemi public n°1 à Ouagadougou, où l’on craint l’implantation de ce groupe jihadiste dans le nord du pays.

Lors d’une cérémonie marquant l’entrée en service de 200 motos aux policiers et aux gendarmes burkinabé pour leur permettre de patrouiller dans la région convoitée par Ansarul Islam, le ministre de la Sécurité, Simon Campaoré, a rappelé sa détermination : « Il n’est pas question de céder la moindre parcelle de notre territoire à des gens pour qu’ils dictent leur loi » et « il faut leur rendre coup pour coup ».

Justement, le 23 mars, le Groupement des forces armées anti-terroristes et les gendarmes burkinabè ont porté un rude coup à Ansarul Islam en menant une opération importante dans la région de Djibo.

« Le leader terroriste Arouna Dicko a été abattu lors d’une opération au cours de la nuit de mercredi à jeudi à Petéga (25 km de Djibo) », a en effet affirmé un officier burkinabè, d’après l’AFP. Une autre source militaire a précisé que « plusieurs autres personnes, environ une vingtaine, ont également été interpellées sur différents sites. » Et d’ajouter : « Ces arrestations permettront sans doute de procéder à d’autres interpellations encore. »

Âgé d’une cinquantaine d’année, Arouna Dicko était probablement le numéro deux d’Ansarul Islam. Du moins, il était l’un des plus proche lieutenants de « Malam ».

En tout cas, cette opération est une « première victoire de notre armée sur ces terroristes au Sahel », s’est réjouie la source militaire burkinabè citée par l’AFP.

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