La Nouvelle-Zélande va moderniser ses capacités aériennes et navales d’ici 2030
Pour les amateurs de rugby, la défense néo-zélandaise est redoutable. En revanche, sur le plan militaire, c’est autre chose… Ce qui n’est pas surprenant étant donné que les menaces exterieures contre la Nouvelle-Zélande sont faibles.
Cela étant, ce pays d’environ 4 millions d’habitants a toujours eu un rôle militaire – même limité – sur la scène internationale, comme lors des deux guerres mondiales et de celle du Vietnam (*), au sein de l’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps). Plus récemment, la Nouvelle-Zélande a participé aux opérations de l’Otan en Afghanistan, avec 145 soldats déployés dans la province de Bamiyan jusqu’en 2013. Actuellement, des militaires néo-zélandais participent à différentes missions de maintien de la paix menée par les Nations unies.
Mais la priorité des forces néo-zélandaises et de contribuer à la sécurité régionale et à être capable de mener des missions au profit de la population civile (assistance, intervention en cas de catastrophe, comme lors du séisme du 13 novembre).
Étant dotées de matériels vieillissants, les forces néo-zélandaises vont bénéficier d’un plan d’investissement de 13 milliards de dollars afin de moderniser quelques capacités clés d’ici 2030, dans la droite ligne des recommandations du livre blanc sur défense publié par Wellington en juin dernier.
Ainsi, l’accent sera surtout mis sur le renouvellement des moyens aériens et navals. Pour les premiers, il est question d’acquérir 5 avions de transport tactique afin de remplacer les C-130H Hercules actuellement mis en oeuvre par le 40e escadron de la Royal New Zealand Air Force (RNZAF). Même chose pour les deux Boeing B757 également utilisés par cette unité.
Autre priorité : le remplacement, d’ici 2025, des 6 avions de patrouille maritime P3K Orion du 5e escadron, qui, pour les plus anciens, sont entrés en service en 1966. L’hypothèse d’acquérir des drones pour reprendre leurs missions n’est pas écartée.
Parce qu’elle est une île et que sa zone économique exclusive couvre une surface de 9 millions de km2 (jusqu’en Antarticque), la Nouvelle-Zélande ne peut pas se permettre d’une rupture capacitaire dans le domaine naval.
Aussi, le Defence Capability Plan [.pdf], présenté par Gerry Brownlee, le ministre néo-zélandais de la Défense, prévoit le remplacement des deux frégates de la classe Anzac (HMNZS Te Kaha et HMNZS Te Mana), entrées en service à la fin des années 1990 au sein de la Royal New Zealand Navy, ainsi que l’acquition d’un troisième patrouilleur polaire.
Quant aux forces terrestres néo-zélandaises, le plan ne prévoit pas d’effort majeur au niveau de leurs équipements, si ce n’est qu’elles bénéficieront d’un programme de numérisation et d’une protection accru de leurs 4.500 soldats.
(*) Avec deux compagnies du régiment royal d’infanterie de Nouvelle-Zélande