Les Pompiers de l’Air ont 70 ans
« Il faut toute une armée pour faire voler nos avions! », affirmait une récente campagne de recrutement de l’armée de l’Air. Et parmi les nombreuses spécialités indispensables aux opérations aériennes, celle des Pompiers de l’Air est souvent oubliée du grand public.
Le 3 juin, le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l’armée de l’air (CFTSAA) et les Pompiers de l’Air ont célébré leurs 70 ans d’existence, lors d’une cérémonie organisée sur la base aérienne 120 de Cazaux.
En effet, c’est en 1946 que fut décidé de créer, à Cazaux, un cours spécifique destiné à former les futurs pompiers de l’armée de l’Air. Jusqu’alors, les personnels assurant la sécurité incendie sur les bases aériennes étaient entraînés par la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP).
Par la suite, cette « École des pompiers de l’Air » deviendra le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l’armée de l’air, dont la mission est aussi de former l’ensemble des pompiers aéronautiques du ministère de la Défense.
Les compétences des Pompiers de l’Air ne se limitent pas au « Crash Fire and Rescue (CFR) », c’est à dire à l’intervention en cas d’accident aérien, dans la mesure ils assurent aussi la protection incendie des bases aériennes, le secours aux personnes et d’autres missions spécifiques, comme le contrôle et le suivi des activités liées à la composante aéroportée de la dissuasion ou encore la défense nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC), notamment dans les domaines de la détection, de la protection et de la décontamination des personnels et des matériels. Enfin, ils peuvent également être sollicités pour renforcer les unités de la sécurité civile en cas de besoin.
Actuellement, la Brigade aérienne des forces de sécurité et d’intervention (BAFSI) de l’armée de l’Air compte 1.436 pompiers (56 officiers, 517 sous-officiers et 863 militaires du rang), répartis au sein de 19 Escadrons de Sécurité Incendie et de Sauvetage (ESIS), du CFTSAA et des bureaux maîtrise des risques (BMR).
