Deux Rafale ont participé à un important raid de la Coalition dans la région de Mossoul
Les propos tenus ce 5 décembre par Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, laissaient penser que l’aviation française menait un raid important sur les positions de l’État islamique (EI ou Daesh) dans le nord de l’Irak.
« En ce moment, un raid important a lieu », a-t-il en effet affirmé, en refusant de préciser la nature et la position des objectifs visés. Ni même le nombre d’avions français engagés.
En fait, deux Rafale de l’opération Chammal ont pris part à ce raid qui, mené en coalition, était en effet relativement important puisqu’il a impliqué une quinzaine d’appareils appartenant à 7 pays membres de la coalition emmenée par les États-Unis et qu’il a consisté à détruire 20 objectifs de l’EI, dont des points d’appui, de postes de tir, de bunkers et de postes de commandement.
Les Rafale, tous les deux armés par des bombes AASM (armement air-sol modulaire) et dotés de nacelles de désignation Damocles, ont décollé de la base aérienne d’al-Dhafra (Émirats arabes unis) pour une mission qui aura duré 6 heures. Ils ont ensuite bombardé les 3 sites de l’EI qui leur avait été désignés à environ une vingtaine de kilomètres au nord-est de Mossoul. L’État-major des armées, assez avare de détails au sujet de ce raid, n’en a pas précisé le résultat (il indique seulement que les avions français ont « attaqué » leurs objectifs). Du moins pour le moment.
Le 23 octobre dernier, deux Rafale avaient participé à une mission du même type, cette fois dans la région de Kirkouk. Là, ils avaient détruit un complexe de Daech servant à la fois d’usine de fabrication de bombes artisanales et de centre de recrutement en larguant 12 AASM.
Depuis le lancement de l’opération Chammal, le 19 septembre, l’aviation française a effectué entre 120 et 130 missions, selon le ministre de la Défense. « Nous sommes tout à fait déterminés (…) à empêcher le prétendu Etat islamique d’occuper l’Irak. Grâce à l’action de la coalition internationale, nous avons mis un coup d’arrêt à l’expansion de Daesh (autre nom de l’organisation Etat islamique) mais le coup d’arrêt ne signifie pas que la guerre est finie », a-t-il expliqué.
Le dispositif mis en place pour l’opération Chammal s’appuie sur 9 Rafale, 1 ravitailleur C-135FR et 1 avion de patrouille maritime Atlantique 2 basés à al-Dhafra. La frégate anti-aérienne Jean Bart a été intégré à la Task Force 150 constitué autour du porte-avions américain USS Carl Vinson. Enfin, 3 Mirage 2000D (bientôt rejoints par 3 autres) sont mis en oeuvre depuis la Jordanie.