Nouvel incident grave à bord du sous-marin britannique HMS Astute

Moins d’un moins après avoir été le théâtre d’une fusillade à son bord, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) britannique HMS Astute, entré en service en août 2010, a une nouvelle fois été victime d’un incident technique dont les conséquences auraient pu être dramatiques. Le bâtiment avait pris le large deux jours plus tôt pour une campagne d’essais.

Selon le journal écossais Sunday Herald, le HMS Astute a été remorqué vers sa base de Faslane le 6 mai au soir en raison « d’un problème technique sur le système hydraulique ».

Et cet incident est particulièrement grave. En effet, étant donné que les barres de plongée du sous-marin fonctionnent avec un système de presses hydrauliques, une panne à ce niveau est de nature à empêcher l’équipage de les manoeuvrer et le sous-marin aurait pu rester coincé, condamnant ainsi les marins se trouvant à son bord.

« Si vous perdez le système hydraulique, le sous-marin peut couler avec tout son équipage. C’est un problème sérieux » a expliqué un consultant auprès du gouvernement britannique, interrogé par le journal.

Alors que la construction du second bâtiment de cette classe, le HMS Ambush, a été lancée en décembre dernier, le commandant du HMS Astute, Iain Breckenridge, aurait déclaré, toujours d’après le journal écossais, n’avoir « aucun confiance dans les performances » du sous-marin qu’il dirige.

Cet incident fait suite à celui qui s’était produit au large de l’île de Skye, en octobre dernier, au cours duquel le HMS Astute s’était échoué. Il avait été ensuite endommagé lors de son remorquage vers sa base de Faslane.

Par ailleurs, un rapport du ministère britannique de la Défense (MoD), cité le mois dernier par le Sunday Herald, évoquait les « mauvaises conditions de vie » de l’équipage à bord de sous-marin, dont la série qu’il a inaugurée doit remplacer les SNA de la classe Trafalgar. En cause, des erreurs de conception qui ont réduit les locaux de vie.

« Nous ne devons pas répéter l’étape rétrograde de la classe Astute, où les mains ont moins d’espace de vie qu’à bord de l’HMS Valiant, construit il y a 45 ans » notait le rapport en question.

Pour mémoire, le HMS Astute n’est pas le seul sous-marin britannique à connaître des problèmes. Le SNLE HMS Vengeance a été contraint de regagner sa base, le mois dernier, en raison d’un problème de propulsion.

A cela s’ajoute les conclusions d’un autre rapport, concernant cette fois la sécurité au niveau des réacteurs nucléaires des sous-marins de la Royal Navy et qui avait été mis en ligne en mars dernier. Il y était notamment évoqué les risques de fuite radioactive ainsi que des problèmes pouvant causer « la perte de contrôle de l’immersion ».

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