Au moins trois gendarmes affectés à l’Elysée atteints par la gale
C’est une lettre anonyme, écrite vraisemblablement par un garde républicain en service au Palais de l’Elysée, qui l’a révélé : « Nous rencontrons quatre cas de gale dans les rangs depuis un mois et demi » y est-il écrit. « Ceci est dû à la vétusté des locaux de vie dans lesquels les gardes travaillent 24 heures sur 24 et 365 jours par an » peut-on encore y lire.
« Les murs de plâtre tombent en lambeaux, les chaises que les gardes ont récupéré aux ordures de l’Elysée n’ont plus d’assises » dénonce encore l’auteur de la missive. « Chaque jours, nous devons accomplir nos missions avec des moyens dérisoires, du matériel obsolète, hors d’usage, et ceci avec la peur de la sanction et aucune reconnaissance » poursuit-il.
Par voie de communiqué, la Gendarmerie nationale a reconnu la « suspicion » de trois, et non quatre, cas de gale, qui est une maladie de peau très contagieuse, justement favorisée par une mauvaise hygiène ou des locaux mal entretenus. Le diagnostic remonte au mois d’août dernier et aucun nouveau cas n’aurait été détecté depuis.
De son côté, l’Elysée a également réagit en assurant que des travaux de réfection du poste d’honneur, c’est à dire là où les gardes républicains sont logés pendant la durée de leur sercice, seront terminés d’ici au mois de décembre mais a aussi fait valoir, dans le même temps, que deux pavillons qui accueillent les gendarmes le reste du temps « présentent des conditions d’hébergement satisfaisante ».
« La fréquence de renouvellement des housses de matelas et d’oreillers sera augmentée » promet également la présidence de la République, dont le budget de fonctionnement atteindra 112,5 millions d’euros en 2010.
« Parallèlement, une nouvelle répartition des effectifs évitera tout facteur de risque lié à la promiscuité. Les chambres prévues jusqu’à présent pour quatre personnes accueilleront désormais deux militaires » affirme encore le communiqué de l’Elysée, qui fait par ailleurs remarquer que l’entretien des locaux est à la charge des gendarmes, « comme c’est la règle dans tous les cantonnements. »