Bagdad donne officiellement son accord à un renforcement de la mission de l’Otan
Comme la présence des troupes américaines est devenue indésirable après la frappe qui a été fatale au général Qassem Soleimani, le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens, ainsi qu’un numéro deux du Hachd al-Chaabi, une alliance de milices chiites pro-Téhéran, il a été dit que les autorités irakiennes souhaitaient un renforcement de la mission conduite par l’Otan sur son territoire.
Mais jusqu’alors, et alors que le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Alliance atlantique, aucune confirmation officielle n’avait été produite. C’est désormais chose faite.
« Le gouvernement irakien nous a confirmé sa volonté de voir l’Otan poursuivre sa mission d’entraînement et de formation des forces irakiennes », a en effet annoncé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, lors d’une conférence de presse donnée ce 13 février pour faire le bilan de la réunion qui venait de se terminer à Bruxelles.
Selon des sources diplomatiques citées par l’AFP, la notification par écrit de cet accord a été reçue par M. Stoltenberg durant la nuit. Mais ce dernier n’a pas souhaité en dire davantage alors que Mark Esper, le chef du Pentagone, se trouvait à ses côtés. Si ce n’est que « le nombre de troupes qui seront transférées de la coalition à la mission de l’Otan et le détail des activités de formation qui seront reprises par la mission seront discutés vendredi [14/02] à Munich par les membres de la coalition en marge de la conférence sur la sécurité », a-t-il dit.
On sait déjà que l’Espagne a l’intention de renforcer cette mission de l’Otan en redéployer une partie de ses 500 militaires actuellement présents en Irak sous la bannière de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve].
A priori, la France pourrait d’autant plus en faire de même qu’elle a déjà fait savoir son intention de ne pas retirer ses 160 militaires envoyés en Irak au titre de la coaliton pour entraîner et former les forces irakiennes. « Une mission de l’Otan est présente en Irak, avec la même tâche [d’accompagnement des forces irakiennes, ndlr]. Je pense que cela fait partie des pistes sur lesquelles nous devrions être plus actifs encore », avait d’ailleurs affirmé Florence Parly, la ministre des Armées, le 11 janvier dernier.
Pour rappel, dans le cadre de l’opération Chammal [volet français de la coalition, ndlr], les détachements Narvik et Monsabert ont récemment été regroupés au sein d’une même entité, appelée « Task Force Monsabert nouvelle génération ».
Cette restructuration a été justifiée par le fait que la TF Narvik avait atteint tous ses objectifs, les deux premières écoles de l’Iraqi Counter Terrorism Service [ICTS] ayant acquis « leur autonomie » ainsi qu’un « niveau statisfaisant » et qu’elle apporterait une « vision élargie sur les stages à proposer et sur leur contenu » tout en permettant de se concentrer sur les formations « à forte valeur ajoutée ».
Pour rappel, c’est à la demande Bagdad que l’Otan a lancé sa mission en Irak, à l’automne 2018. Actuellement forte de 500 militaires, elle forme les forces irakiennes dans les domaines de la lutte contre les engins explosifs improvisés, la maintenant des blindés, la médecine de guerre et la planification civilo-militaire.
Photo : Task Force Monsabert – EMA
C’est sûr, qu’il vaut mieux aller en Irak pour les pays de l’OTAN que de soutenir efficacement la France dans la BSS. Le pétrole c’est quand même plus juteux et les bakchich font partie de la culture locale pour « attendrir » les donneurs d’ordre, sous couvert de lutte contre Daech et les milices iraniennes…
werf@
C´est cela le vrai obstacle : « soutenir la France ».. S´il est question de soutenir la France au lieu de soutenir l´UE ou l´OTAN, comprenez les reticences des pays membres de l UE ou de l´OTAN. Vous le soulignez si bien.. ce que le pétrole en Irak va beneficier á tous ou presque.. Ceux qui ne vont pas tirer du pétrole vont obtenir des contrats pour vendre des technologies ou construire des infrastructures.. Tant que la France conserve ses « droits » dans les ex colonies sans partager les profits et benefices.. alors attendez-vous á l´attitude des pays membres de l´UE ou l´OTAN.. Si les dividentes du Franc CFA dans les ex colonies pouvaient beneficier á tous.. cela va augmenter le nombre de ceux qui voudraient se joindre á la France..
Un accord signé sous la menace,
Le Parlement irakien demande l’expulsion des troupes étrangères
https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Le-Parlement-irakien-demande-lexpulsion-troupes-etrangeres-2020-01-05-1201069861
Galopante@
Le Parlement irakien est « divisé » entre les Kurdes, les sunites et les shites.. Or la configuration actuelle de l´Irak repose sur un État « fédérale » dont l´existence depend d´une présence militaire de l´OTAN. Dans l´armée irakienne, la préference aux normes et procedures de l´OTAN est l argument de poids quand ces militaires ont la perception que l´Iran tente de « coloniser » l´Irak et pire de faire de l´Irak un autre Liban instable qui serait une base de actions anti-occidentales.
La grande majorité des irakiens n´ont pas l´intention de faire de leur pays un « État islamique » du genre Arabie Séoudite ou Iran. Ainsi, une présence miltaire occidentale semble être la garantie pour progresser vers la démocratie.
Il n’y a que les kurdes qui sont pro occidentaux, mais ils ne sont que 15% dans le parlement.
« Il n’y a que les kurdes qui sont pro occidentaux, mais ils ne sont que 15% dans le parlement. » Le reste sait qu’après le départ des occidentaux c’est la quasi guerre civile dans les jours/semaines qui suivent! Il y a les effets d’annonces et puis la réalité de la situation. Qu’un bon nombre de députés ne soient pas ravis du tout de la présence occidentale est un fait mais entre cette situation et le bordel qui ne manquerait pas de surgir en cas de départ ils ont choisi le ………………………………….. moins pire!
C’est vrai que les soldats occidentaux peuvent arrêter la guerre civile, mais ils voleront tout leur pétrole. Derrière de la guerre civile, ce sont des manipulation des occidentaux.