Un entrepôt technique du groupement de gendarmerie de l’Isère ravagé par un incendie criminel

Dans la nuit du 20 au 21 septembre, un incendie a détruit un entrepôt technique de 2.000 m2, situé à l’intérieur de la caserne Offner, laquelle abrite le groupement de gendarmerie de l’Isère, à Grenoble. Le feu a pu être totalement maîtrisé par une cinquantaine de pompiers vers 6h45.

Un gendarme, intoxiqué par la fumée en tentant d’intervenir avant l’arrivée des secours, a dû hospitalisé. Mais son état ne suscite pas d’inquiétude. Le bilan de cet incendie est lourd du point de vue matériel : au moins une vingtaine de véhicules ont été la proie des flammes. L’entrepôt étant « isolé du coeur névralgique » de la caserne, les logements des militaires n’ont pas été touchés.

L’origine de cet incendie ne fait aucun doute. D’après les premières constations, deux foyers distincts ont en effet été allumés. A priori, des individus ont réussi à accéder à l’entrepôt en découpant un grillage de l’enceinte extérieure de la caserne Offner. Une enquête a été confiée à la Section de recherche de Grenoble.

« La gendarmerie mettra tout en œuvre pour rechercher et identifier les auteurs de cet acte particulièrement grave afin qu’ils aient à en répondre devant la justice . […] Toutes les dispositions sont prises pour que les véhicules et matériels soient remplacés sans délai », a réagi Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur.

Il s’agit du second incident de ce type en 48 heures. Le 19 septembre, à Limoges, cinq véhicules garés sur un parking de la caserne Jourdan, où est installé le groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne, ont également été détruits par les flammes. L’hypothèse d’un incendie volontaire est étudiée de près.

D’ailleurs, un tract revendiquant la destruction de ces véhicules et liant cette dernière au procès des incendiaires d’une voiture de police à Paris, lors des manifestations contre la loi « Travail », a été publié via Twitter. Il aurait été émis par un mystérieux groupe « Révolte anarchiste des gendarmes exilés », qui seraient composés d’ex-gendarmes mobiles de l’escadron 41/2, basé à Limoges. Cela étant, les enquêteurs estiment ce document « fantaisiste ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]