Au moins 800 combattants de Daesh auraient été tués depuis le début de la bataille de Mossoul

peshmergas-20140807

Plus de 10 jours après le lancement de l’offensive visant à chasser l’État islamique (EI ou Daesh) de la ville de Mossoul, le général Joseph Votel, le chef de l’US CENTCOM, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient, s’est risqué à donner un premier bilan des pertes subies par les jihadistes.

Ainsi, selon ses propos tels qu’ils ont été rapportés par l’AFP, l’estimation du CENTCOM est que les forces irakiennes et kurdes ont « probablement tué environ 800 à 900 combattants de l’EI au cours des opérations lancées il y a une semaine et demi ».

D’après les dernières évaluations, il y aurait entre 3.500 et 5.000 jihadistes présents à Mossoul ainsi qu’environ 2.000 autres disséminés dans les environs. Selon l’entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ces derniers auraient reçu le renfort de « quelques centaines » de combattants venus de Syrie.

Cela étant, il serait hasardeux d’avancer un chiffre fiable au sujet des pertes subies par Daesh. Le plus souvent, les évaluations se font au doigt mouillé. Par exemple, quand un pick-up est détruit par une frappe aérienne, on estime que le nombre de tués est équivalent à celui des passagers qu’aurait pu transporter le véhicule.

« Nous comptons le nombre de pick-up détruits et nous multiplions par le nombre de combattants qui s’y trouvaient probablement pour avoir une estimation à peu près crédible », expliquait ainsi Laurent Fabius, l’ancien ministre des Affaires étrangères, au moment de l’intervention française au Mali.

Même chose pour les effectifs de l’EI encore présents à Mossoul. Comme l’a souligné le général Votel, l’exercice est compliqué car les terroristes sont en mouvement permanent et se fondent dans la population. D’ailleurs, les évaluations du nombre de jihadistes données par différents services n’ont jamais été les mêmes, allant parfois du simple au triple.

Mais s’agissant plus précisément des pertes de Daesh dans la région de Mossoul, on peut avoir quelques certitudes. Ainsi, les jihadistes ont lancé plus de 60 attaques suicides avec des VBIED (vehicle-borne improvised explosive device) contre les forces irakiennes et les peshmergas [combattants kurdes, ndlr] et ils ont perdu au moins 74 des leurs lors de l’assaut de diversion livré contre la ville de Kirkouk.

Plus : Analyse de la tactique suivie par l’EI pour défendre Mossoul

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]