Le ministère du Budget gèle 470 millions d’euros de crédits destinés à la Défense

 

Le ministère de la Défense, bien que fortement sollicité depuis les attentats commis à Paris en janvier 2015, n’est pas épargné par les mesures visant à maîtriser la dépense publique. En effet, Bercy a décidé de geler 470 millions d’euros de son budget.

Cette décision va essentiellement affecter, comme d’habitude, le programme 146 « Équipement des forces ». Au total, le montant des crédits gelés concernant ce poste de dépenses s’élève à 1,6 milliards en autorisation d’engagement et à 1,9 milliards en crédits de paiement (sur 9,95 milliards prévus dans le budget initial).

Faut-il s’en inquiéter? L’idéal aurait été que le ministère de la Défense, à commencer par la Direction générale de l’armement (DGA) qui gère le programme 146, puisse disposer de ces sommes sans attendre leur « dégel » en fin d’exercice. Si, toutefois, elles sont débloquées… Cependant, cette mesure, loin d’être idéale, est toujours préférable à une annulation pure et simple de crédits.

Ainsi, comme l’a indiqué le secrétaire d’État au budget, Christian Eckert, lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, « à l’exception de celui de la défense, tous les ministères ont contribué aux annulations de crédits. » Et d’ajouter : « C’est un principe de base de solidarité au sein du Gouvernement, tout à fait compatible avec notre volonté d’exonérer les dépenses prioritaires, en particulier celles en faveur de la sécurité des Français. »

Le ministère de l’Intérieur, également très sollicité depuis les attentats, n’échappera pas aux annulations de crédits.

« Si le ministère de l’intérieur a été mis à contribution, nous n’en avons pas moins préservé l’ensemble des crédits de la police et de la gendarmerie, auxquels les crédits de ce ministère ne se résument pas – il y a aussi les crédits consacrés aux préfectures et aux services », a ainsi expliqué M. Eckert.

« Les crédits du ministère de la défense ne font l’objet d’aucune annulation et le strict respect de la loi de programmation militaire est garanti », a encore assuré le secrétaire d’État au budget.

 

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