Direction Draguignan pour le Musée de l’Infanterie

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Depuis 2009, le Musée de l’Infanterie, inauguré à Montpellier quarante ans plus tôt, a fermé ses portes et ses collections ont été mises dans des caisses pour être stockées à Saint-Astier, en Dordogne. Et cela dans l’attente de lui trouver un point de chute.

En effet, ce musée, qui accueillait jusqu’à 15.000 visiteurs par an, a fait les frais de la réorganisation de la carte militaire décidée en 2008, l’École d’application de l’Infanterie, à laquelle il était rattaché, ayant été transféré à Draguignan, où elle a rejoint celle de l’Artillerie.

Pour autant, le ministère de la Défense s’est attaché à lui trouver un nouveau point de chute. Et, très vite, l’idée de l’installer à Neuf-Brisach, en Alsace, a vu le jour. Pourquoi choisir l’Alsace? Tout simplement parce que Neuf-Brisach est une ville Vauban et que la région (et ses environs) accueille plusieurs régiments d’Infanterie (Régiment de Marche du Tchad et 152e RI à Colmar mais aussi le 1er RTIR à Épinal ou encore le 35e RI à Belfort, sans compter ceux implantés en Lorraine).

Et une étude devait être présentés aux collectivités locales concernées en 2013. Seulement, deux ans plus tard, la communauté de communes de Neuf-Brisach, a décliné l’offre, les investissements nécessaires à la réalisation de ce projet (au minimum 10 millions d’euros) ayant été jugés trop importants. Il fallait en effet financer les travaux pour aménager la caserne Suzonni, qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques en 1989.

Finalement, c’est la solution la plus logique (mais sans doute moins ambitieuse) qui a été retenue par le ministère de la Défense. En effet, selon le député du Var, Olivier Audibert-Troin, par ailleurs membre de la commisson de la Défense, a annoncé que le musée de l’Infanterie rejoindrait celui de l’Artillerie à Draguignan.

Dans un courrier adressé au député, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre, explique que cette « solution offre également l’opportunité de rapprocher le musée de l’Infanterie avec le musée de l’Artillerie, aussi bien d’un point de vue patrimonial que sur le plan financier, en mutualisant les coûts et les charges administratives ». Un « pôle muséal » devrait ainsi voir le jour à Draguignan à l’horizon 2019-2020. Sera-t-il inauguré pour la saint Maurice ou la sainte Barbe?

 

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