Israël et la Russie ont trouvé un accord pour leurs opérations aériennes en Syrie

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Suite à la visite en Israël d’une délégation emmenée le général Nikolai Bogdanovsky, le vice-chef d’état-major russe, un accord a été trouvé pour éviter tout incicent entre avions russes et israéliens dans l’espace aérien syrien.

Depuis 2011 et le début du conflit en Syrie, l’aviation israélienne a effectué plusieurs raids aériens, en territoire syrien, contre des convois d’armes – très probablement d’origine iranienne – destinés au Hezbollah, la milice chiite libanais étant considérée comme étant une menace prioritaire par l’État hébreu.

Or, l’intervention militaire russe visant à soutenir les forces du régime de Bachar al-Assad et celles qui leur sont alliées va obligatoirement compliquer d’éventuelles opérations israéliennes. En outre, la doctrine d’Israël est de ne laisser personne violer l’intégrité de son territoire. C’est ainsi qu’un avion de combat syrien de type Su-24 a été abattu, en septembre 2014, près du plateau du Golan.

D’où la nécessité de mettre en place un mécanisme avec Moscou pour éviter un incident fâcheux. D’après le ministère russe de la Défense, il a ainsi été convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations » des forces aériennes russes et israéliennes. Il serait toutefois curieux de voir Tsahal prévenir les Russes de l’imminence d’un éventuel raid en Syrie contre un convoi du Hezbollah…

En tout cas, il sera installé une « ligne directe entre le quartier-général russe de la base aérienne Hmeimin, dans le nord-ouest de la Syrie, et celui de l’aviation militaire israélienne », a expliqué la partie russe. « Des entraînements se sont déroulés pour que les états-majors des deux aviations se familiarisent avec cette ligne directe », a-t-elle ajouté.

Un accord du même ordre est en cours de négocation entre Russes et Américains, ces derniers ayant pris la direction des opérations de la coalition internationale anti-État islamique (EI ou Daesh). Si l’on en croit, là encore, Moscou, les choses semblent évoluer dans le bon sens.

« Nous constatons le rapprochement de nos positions sur les points clés du futur document. Nous nous sommes mis d’accord sur la procédure pour les actions à venir », a en effet indiqué le mnistère russe de la Défense.

Un tel accord est plus que jamais indispensable, des avions militaires américains et russes s’étant déjà retrouvés à portée visuelle les uns des autres, comme cela s’est produit le 10 octobre.

Ce jour-là, un avion multi-rôles SU-30 SM russe s’est approché à une distance de 2 à 3 km pour identifier un appareil américain alors qu’il était en couverture d’un raid de bombardiers dans la région d’Alep. « Il est dangereux d’avoir deux groupes d’avions dans le même espace aérien sans protocoles de sécurité très clairs », avait alors commenté le colonel Steve Warren, un porte-parole du Pentagone.

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