Pour Paris, l’essai du missile iranien Emad est une violation d’une résolution des Nations unies

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Le 11 octobre, l’Iran a annoncé avoir testé avec succès un nouveau missile balistique, a priori de portée moyenne (Medium Range Ballistic Missile) et ayant la capacité d’être « guidé à distance ».

« Nous ne demandons l’autorisation de personne pour augmenter notre capacité défensive et balistique et nous poursuivons notre programme (…) balistique avec détermination », a même commenté le général Dehghan, le ministre iranien de la Défense.

Le fait est. Car, pour Paris, l’essai de ce nouveau missile, appelé Emad, n’aurait pas dû avoir lieu. « Le programme balistique iranien est visé notamment par la résolution 1929 de 2010 (…) Le tir survenu le 11 octobre constitue une claire violation de cette résolution. Il s’agit d’un message préoccupant envoyé par l’Iran à la communauté internationale », a ainsi expliqué Romain Nadal, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ce 15 octobre.

La résolution 1929 adoptée en juin 2010 interdit en effet à l’Iran de mener des activités liées « aux missiles balistiques pouvant emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».

Même si le programme nucléaire iranien a fait l’objet d’un compromis, obtenu difficilement à Vienne le 14 juillet, avec le groupe 5+1 (les 5 membres permanents du Conseil de sécurite et l’Allemagne), les sanctions appliquées à l’Iran demeureront tant que l’accord en question ne sera pas entrée en vigueur. Ce qui dépendra d’un rapport sur la mise en oeuvre des engagements pris par Téhéran que doit remettre l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) d’ici la fin de cette année, voire au début de 2016.

En outre l’accord de Vienne maintient des restrictions à l’égard du programme balistique iranien. Il sera en effet toujours interdit à l’Iran de développer et de tester des missiles pouvant emporter des têtes nucléaires.

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