Quatre frégates françaises ont reçu le « Hook’em Award » américain pour leurs opérations anti-sous-marines

Lors de ses voeux pour la nouvelle année, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait tenu à saluer les opérations de lutte anti-sous-marines « remarquables » menées au cours des mois précédents, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et une activité soutenue des sous-marins russes.

Et, a priori, les opérations évoquées par le CEMM se sont déroulées – du moins en partie – en Méditerranée, où, par ailleurs, le groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle s’était déployé dans le cadre de la mission Clemenceau 22…

En effet, ce 1er février, la Marine nationale a annoncé que les frégates multimissions « Auvergne », « Bretagne », « Languedoc » et « Provence » avaient reçu le « Hook’em Award’, un prix décerné tous les ans par la 6e flotte de l’US Navy aux unités de l’Otan s’étant particulièrement distinguées dans le domaine de la lutte anti-sous-marine.

« Ce prix d’excellence a été décerné cette année par le vice-amiral d’escadre Ishee [C6F] au vice-amiral d’escadre Boidevezi, commandant de la Task Force 470 [CTF 470] et aux FREMM Auvergne, Bretagne, Languedoc et Provence, pour leurs déploiements en Méditerranée en coordination avec la marine américaine.

Créé en 1975 par l’amiral américain Frederick C. Turner, le Hook’em Award était tombé en désuétude après la fin de la Guerre Froide, plus précisément en 1991, année où il avait été attribué à un Atlantique 2 de la Flottille 21F. Et il a remis au goût du jour en 2016, à l’initiative de l’amiral James G. Foggo III.

Depuis, les frégates de la Marine nationale sont désormais habituées à recevoir ce prix d’excellence puisque celui-ci leur a été attribué en 2020 [FREMM Bretagne et Auvergne] et en 2021 [FREMM Languedoc et Provence].

Les navires français n’ont pas seulement été actif en Méditarranée… puisque l’équipage B de la FREMM Bretagne avait déjà été distingué pour ses « résultats significatifs vis à vis des bâtiments russes » lors d’une mission dans l’Atlantique Nord.

Le VAE Lebas « a notamment loué la combativité, l’endurance et la capacité de reconfiguration tactique d’un équipage confronté en permanence à la rudesse de l’environnement, affrontant l’enchaînement de 17 dépressions atmosphériques en 2 mois » et « ces qualités lui ont permis d’obtenir des résultats significatifs vis-à-vis des bâtiments russes mais aussi de s’illustrer auprès de nos alliés durant deux mois de manœuvres agiles », avait expliqué la Marine nationale, en juin dernier.

Pour rappel, les capacités anti-sous-marines d’une FREMM reposent sur le système CAPTAS 4, composé d’un sonar remorqué à immersion variable [VDS] de type UMS-4249, qui émet des ondes à très basse fréquence [ATBF], et d’hydrophones fixés sur une antenne linéaire remorquée multifonctions. Elles sont complétées par un sonar de coque de type UMS 4110 et par un hélicoptère NH-90 Caïman NFH doté d’un sonar trempé FLASH, de bouées acoustiques numériques et de torpilles MU-90.

« Les capteurs ultra-performants et les capacités de traitement de l’information, d’analyse et d’intervention des FREMM et de leur hélicoptère Caïman Marine embarqué, en font des chasseurs de sous-marins redoutables et reconnus », souligne la Marine, qui n’oublie pas de citer ses équipages qui, entraînés et formés, ont « acquis une expertise pour les mettre en œuvre lors des opérations qui leur sont confiées ». Ce qui fait qu’ils « sont aujourd’hui reconnus comme parmi les meilleurs dans le monde », a-t-elle conclu.

Photo : FREMM Languedoc

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