L’américain Bell dévoile un nouveau concept d’aéronefs rapides à décollage et à atterrissage verticaux
En mai dernier, l’US Air Force Research Laboratory [AFRL] a notifié un contrat d’une valeur de 950’000 dollars à Bell pour des recherches appliquées concernant un nouvel avion à décollage et à atterrissage verticaux à grande vitesse [HSVTOL pour high-speed vertical take-off and landing].
Or, quelques mois plus tôt, le commandement des opérations spéciales de l’US Air Force [AFSOC] avait indiqué qu’il envisageait de se procurer un aéronef de type VTOL [ou ADAV en français] pouvant voler à la vitesse d’un « jet » afin de remplacer le Bell Boeing CV-22 Osprey, un appareil doté de rotors basculant lui permettant de décoller et d’atterrir verticalement et de voler comme un avion.
Fort de son expérience dans ce domaine, avec les X-14 et X-22 ainsi qu’avec les XV3 et XV-15, qui ont servi au developpement du CV-22 Osprey ainsi qu’à celui du V-280 Valor [en lice pour le programme « Future Long Range Assault Aircraft » de l’US Army face au SB>1 Defiant du tandem Boeing/Sikorsky], Bell n’aura pas tardé à communiquer sur les concepts qu’il entend proposer à l’AFRL. Et cela d’autant plus qu’il a récemment fait des demandes de brevets pour un aéronef capable de décoller verticalement à l’aide de rotors basculants, puis de voler en utilisant des moteurs à réaction.
Aussi, les trois concepts d’aéronefs de tailles différentes que Bell a dévoilés le 2 août reprennent ce principe. Et selon les explications qui accompagnent l’image publiée par l’industriel, il est question que ces appareils soient en mesure de voler à une vitesse de croisière de 400 noeuds [soit environ 740 km/h].
Sur les trois modèles présentés, l’un deux est apparemment un drone, dont la masse serait a priori de l’ordre de 1,8 tonne. Les deux autres seraient donc mis en oeuvre par un équipage à bord. Le premier, qui paraît le plus imposant, serait sans doute destiné à des missions de transport [infiltration/exfiltration, évacuation médicale]. Quant au second, il est doté d’une boule optronique, suggérant ainsi une vocation dédiée au renseignement, à la surveillance et à la reconnaissance. Il est aussi possible qu’il soit destiné à des missions de recherche et sauvetage au combat.
Cela étant, Bell n’a pas donné beaucoup plus de détails, si ce n’est que ces appareils offriront plus de flexibilité ainsi que des « performances améliorées par rapport aux plateformes existantes » et qu’ils bénéficieront des « technologies de propulsion émergentes ».
« La technologie HSVTOL de Bell représente une amélioration radicale des capacités des giravions. Nos investissements technologiques ont réduit les risques et nous ont préparés à un développement rapide », a commenté Jason Hurst, le responsable de l’innovation chez l’industriel. De même que, a-t-il aussi relevé, « l’ingénierie numérique, l’expérience d’un solide passé d’exploration technologique et les partenariats avec le département de la Défense et les laboratoires de recherche ».