Un général russe tué par un engin explosif improvisé en Syrie

Faute d’avoir des données fiables, il n’est pas possible d’avoir le décompte exact des pertes subies par les forces armées russes depuis qu’elles sont engagées en Syrie, pour y soutenir le régime de Bachar el-Assad. Le dernier chiffre connu remonte en mars 2019. Et il était déjà question, à l’époque, de 115 militaires russes tués en un peu de trois ans d’intervention.

En revanche, on sait qu’au moins deux généraux russes ont laissé la vie en Syrie. En septembre 2017, le général Valeri Assapov fut en effet tué par un obus de mortier tiré par des combattants de l’organisation jihadiste « État islamique » [EI ou Daesh] dans la province de Deir ez-Zor, alors qu’il commandait le 5e Corps de volontaires syriens.

Puis, le 18 août, un deuxième général russe a été mortellement blessé par un engin explosif improvisé [IED], près d’un champ pétrolier situé dans la province de Deir ez-Zor, où sont présentes les troupes gouvernementales syriennes, avec leurs alliés iraniens et russes, ainsi que les Forces démocratiques syriennes [FDS], soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve]. L’État islamique y maintient des « cellules dormantes » et se livre à des attaques ponctuelles.

Selon le ministère russe de la Défense, une « bombe improvisée a explosé en bordure de route, à 15 km de la ville de Deir ez-Zor, au passage d’un convoi militaire russe qui rentrait à sa base après une mission humanitaire ». Et d’ajouter : « Trois militaires ont été blessés par l’explosion », dont un général. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures, durant son évacuation vers un centre médical.

L’identité de ce général n’a pas été officiellement dévoilée par le ministère de la Défense, ce dernier ayant seulement précisé qu’il allait être décoré à titre posthume et que toute l’assistance nécesssaire serait apportée à sa famille. Mais la presse russe a avancé le nom du général Vyacheslav Gladkikh, ancien commandant adjoint de la 36e Brigades interarmes des forces terrestres russes. A priori, il servait en Syrie en tant que « conseiller militaire ».

L’attaque qui a coûté la vie à ce général russe aurait également été fatale à Mohammad Taysar Al-Zahir, un officier syrien responsable de la défense de la ville de Mayadine. Mais cette information n’a pas été officiellement confirmée pour le moment.

Cette attaque contre ce convoi militaire russe est survenue alors que la province de Deir ez-Zor a connu, durant les deux premières semaines du mois d’août, une recrudescence d’assassinats parmi les tribus arabes implantées dans les secteurs tenus par les FDS. Ces tribus, qui furent sous la domination de Daesh, ont des intérêts divergents, certaines suivant leur propre agenda quand d’autres affichent leur sympathie à l’égard du régime syrien ou à la Turquie.

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