L’Agence de l’innovation de Défense et l’armée de Terre s’intéressent aux essaims de drones


S’il a été beaucoup question des projets qu’elle a financés dans le cadre de la lutte conte contre l’épidémie de Covid-19, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] ne perd évidemment pas de vue les avancées technologiques susceptibles d’apporter un avantage opérationnel aux forces françaises.

Ainsi, quelques jours avant le confinement, et en partenariat avec les écoles d’ingénieurs sous tutelle de la Direction générale de l’armement [DGA], à savoir l’École polytechnique, ISAE-SUPAERO, ENSTA Paris et ENSTA Bretagne, l’AID a organisé un défi ayant réuni huit équipes d’étudiants, à qui il avait été demandé de plancher sur un concept d’essaims de drones pouvant suivre une section au sol avant de garantir sa sécurité. De quoi intéresser le « Battle Lab Terre », c’est à dire la structure de l’armée de Terre dédiée à l’innnovation.

« Le sujet de la gestion de flottes d’objets autonomes s’est imposé, intéressant à la fois l’École Polytechnique pour les débouchés civils mais aussi l’AID, car ce sujet est peu exploré et les cas d’usages sont relativement vagues aujourd’hui », explique ainsi l’agence.

Les participant ont donc eu six mois pour réflechir aux solutions susceptibles de répondre au scénario élaboré par l’AID. Selon ce dernier, il s’agissait de simuler l’arrivée d’une équipe de secours en milieu hostile – et sans cartographie – chargée de repérer des corps le plus rapidement possible au milieu de voitures garées sur un parking au moyen de drones.

« Le but d’un exercice comme celui-ci est d’explorer, en peu de temps, des voies exotiques sur des sujets intéressant le secteur de la défense », souligne l’AID. Mais pas seulement puisqu’un tel défi permet d’alimenter la réflection sur les essaims de drones [et les « meutes de vecteurs »], de démontrer ce qu’il est déjà possible de faire sans moyens industriels et en fonction des connaissances actuelles et d’évaluer les menaces que peuvent représenter de tels dispositifs.

Les travaux des participants ont donc été présentés et évalués le 12 mars dernier dans le gymnase du campus d’HEC. Pourquoi cet endroit? Parce qu’il leur était inconnu. Les résultats de ce défi sont en cours d’examen par les experts de l’AID, de la DGA et du Battle Lab Terre. Les trois projets les plus efficaces seront primés, avec des bourses de 5.000, 3.000 et 2.000 euros.

Photo : drone Novadem

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