La Royal Navy reprend en main l’équipage du sous-marin nucléaire HMS Vigilant
La Royal Navy a sifflé la fin de la récréation à bord du HMS Vigilant. Ce bâtiment, qui est l’un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe Vanguard, est sous le feu des projecteurs depuis que son commandant a été relevé de son commandement le temps de vérifier des allégations selon lesquelles il aurait eu une liaison intime avec un lieutenant féminin qui servait à bord. Le commandant en second a connu un sort identique, pour les mêmes raisons.
Or, selon les règles de la Royal Navy, les relations intimes entre marins appartenant à la même chaîne de commandement sont interdites, afin d’éviter tout favoritisme, voire la remise en question des ordres.
Ces deux affaires sont a priori les premières depuis que la Royal Navy a levé, en 2011, l’interdiction faite aux femmes de servir à bord de ses sous-marins. Elles surviennent trois ans après que la première femme nommée à la tête de l’équipage de la frégate HMS Portland a été relevée de son commandement pour avoir eu une liaison avec l’un de ses officiers.
Mais les deux officiers du HMS Vigilant ne sont pas les seuls à avoir été relevés de leurs fonctions. Neuf autres marins de l’équipage ont été renvoyés par la marine britannique pour avoir consommé de la drogue.
« Nous ne pouvons pas tolérons pas l’usage de drogues par le personnel. Ceux qui ne sont pas à la hauteur de nos critères élevés s’exposent à être renvoyés », a expliqué un porte-parole de la Royal Navy, confirmant ainsi des informations publiées par la presse britannique.
Selon le quotidien « The Daily Mail », les 9 sous-mariniers auraient testés positifs à la cocaïne. Et le commandant de la Royal Navy, l’amiral Sir Philip Jones aurait ordonné de faire passer des tests de dépistage de drogue à l’ensemble des équipages de sous-marins pour « assurer » au ministre de la Défense [Michael Fallon, ndlr] que le cas du HMS Vigilant est « un incident isolé ».
En attendant, comme le souligne le journal, « environ 10% des 168 membres de l’équipage du HMS Vigilant font l’objet d’une enquête ou ont été limogés dans ce qui est considéré comme l’un des plus gros scandales sexuels et de stupéfiants » au sein de la Royal Navy. En effet, outre les deux commandants et les deux officiers féminins suspendus de leurs fonctions ainsi que les 9 sous-mariniers renvoyés pour avoir consommé de la drogue, d’autres membres de l’équipage font actuellement l’objet de mesures disciplinaires pour avoir enfreint d’autres règles.
Pour rappel, le HMS Vigilant peut emporter 16 missiles balistiques mer-sol à capacité nucléaire Trident II D5. La dissuasion britannique repose uniquement sur les SNLE de la classe Vanguard.