UE : Les ministres de la Défense sollicités pour un exercice simulant une cyberattaque

En pointe en matière de risques d’attaques informatiques pour en avoir été la victime en 2007, l’Estonie, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne, a organisé un exercice de cyberdéfense impliquant, pour la première fois, les ministres de la Défense des 28 pays membres.

Organisé en partenariat avec l’Agence européenne de Défense (AED), cet exercice, appelé EU CYBRID 2017, a eu lieu ce 7 septembre à Tallinn, avec l’objectif de tester la réaction des ministres en cas d’une cyberattaque.

« EU CYBRID 2017 tournera autour de la prise de conscience des situations, des mécanismes de réponse à des crises et de la communication stratégique », est-il en effet indiqué dans la présentation de cet exercice inédit.

Le scénario d’EU CYBRID 2017 prévoyait une attaque informatique contre le quartier général, à Rome, de l’opération navale EU NAVFOR Sophia, actuellement menée en Méditerranée centrale pour lutter contre les trafics d’êtres humains ainsi qu’une campagne visant à discréditer les missions militaires de l’Union européenne sur les réseaux sociaux et à susciter des manifestations.

Il était alors demandé aux ministres de réagir afin de contenir la crise en sollicitant des services de l’UE, comme l’EU Intelligence and Situation Centre (INTCEN). Le tout en 90 minutes.

« On ne s’attend pas à ce que les participants à l’exercice traitent des problèmes techniques spécifiques. […] L’objectif est de mettre en évidence un certain nombre de préoccupations stratégiques et de sujets qui se posent à propos de toute hypothétique crise cybernétique. Cet exercice devrait servir de forum de discussion au niveau ministériel et fournir des orientations stratégiques pour faire face aux crises futures », explique l’AED.

La prise en compte des menaces cybernétiques se fait aussi au niveau de l’Otan, qui, en avril, depuis Tallinn, a organisé Locked Shields 2017, l’exercice de cyberdéfense le plus important et « avancé » au monde, avec 800 participants venus de 25 pays. Son scénario consistait en une série de cyberattaques (2.500 au total) contre les infrastructures (réseau électrique, systèmes de commandement, etc) et les moyens (drones) d’une base aérienne fictive.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]