Le Pentagone confirme la présence de forces spéciales américaines en Libye

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Le 13 mai, le Washington Post a indiqué que deux équipes des forces spéciales américaines, totalisant 25 opérateurs, sont déployés en Libye depuis la fin 2015 afin de « recruter des partenaires locaux en vue d’une évenuelle offensive contre l’État islamique », dont la branche libyenne gagne du terrain.

Se basant sur des confidences faites par des responsables militaires sous le sceau de l’anonymat, le quotidien a précisé que ces deux équipes des forces spéciales américaines « opèrent autour des villes de Misrata et de Benghazi » non seulement pour identifier des alliés potentiels mais aussi pour recueillir du renseignement.

Cela étant, la présence en Libye de personnels des forces spéciales américaines fut révélée en décembre dernier… avec la diffusion, via la page Facebook des forces aériennes libyennes, de photographies prises à leur arrivée sur la base de Watiya.

Quoi qu’il en soit, le 16 mai, Peter Cook, un porte-parole du Pentagone, a confirmé l’information du Washington Post. « Les quelques forces spéciales américaines présentes en Libye ont un rôle qui reste cantonné au renseignement », a-t-il admis.

Selon les explications données par M. Cook, ces « petites équipes » de l’US Special Operations Command (USSOCOM) ont pour mission « d’identifier les forces en présence » et « d’essayer de comprendre ce que sont exactement leurs intentions ». Enfin, leur présence en Libye n’est « pas permanente », a-t-il assuré.

En outre, les forces américaines sont prêtes à « jouer leur rôle » pour fournir un éventuel appui militaire aux autorités libyennes, désormais incarnées par Fayez al-Sarraj, le « Président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale ». Mais, a précisé M. Cook, le Pentagone « n’a reçu aucun ordre de marche » allant dans ce sens pour le moment.

Cela étant, au cours de ces derniers mois, l’aviation américaine a effectué au moins trois raids pour neutraliser des responsables jihadistes, dont Mokhtar Belmokhtar, « l’émir » du groupe al-Mourabitoune, qui, apparemment, y a survécu, Abou Nabil, chef présumé de la branche libyenne de Daesh, le 13 novembre 2015 et, plus récemment, à Sabratha, le tunisien Noureddine Chouchane, le « cerveau » des attentats de Tunis et de Sousse.

Ces frappes aériennes posent la question d’une présence plus ancienne d’opérateurs de l’USSOCOM en Libye. À moins que des commandos appartenant à d’autres forces spéciales aient été impliqués.

Photo : Archive

 

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