L’armée malienne a détruit un camp jihadiste situé près de la frontière ivoirienne

En juin, deux localités – Missémi et Fakola – situées dans le sud du Mali, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, ont été attaquées par des éléments jihadistes disant appartenir à Ansar Dine Sud, c’est à dire à une branche du mouvement fondé par Iyad Ag Ghali, lequel s’était allié avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2012 pour contrôler le nord du pays.

Depuis, les autorités ivoiriennes ont envoyé des renforts militaires pour protéger le nord de la Côte d’Ivoire de toute infiltration jihadiste. Quant à celles de Bamako, elles ont de leur côté lancé des opérations de ratissage.

C’est ainsi que, le 16 juillet, les forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé avoir tué plusieurs jihadistes dans la région de Sikasso et détruit leur principal camp. Ce dernier était installé dans la forêt de Sama, qui jouxte la frontière ivoirienne.

« Nous avons effectué deux offensives dans le sanctuaire des terroristes. Ils sont relativement armés. Nous sommes parvenus à mettre la main sur un certain nombre de matériel, dont des motos, de l’armement et (des) explosifs. Quelques éléments terroristes ont été neutralisés mais pas tous », a ainsi affirmé le général Didier Dakouo, le chef d’état-major adjoint des FAMa, lors d’une déclaration prononcée à la télévision publique malienne.

Selon un officier malien sollicité par l’AFP, les combats auraient impliqué des membres d’Ansar Dine Sud, sous la coupe du prédicateur islamiste Amadou Koufa ainsi que des adeptes de la secte des « Pieds-nus », qui milite pour l’instauration de la charia (loi islamique) et qui refuse tout modernisme.

Il se trouve en effet qu’Amadou Koufa est un proche d’Ilyad Ag Ghali. Originaire de Mopti, il a récemment fait parler de lui en disant déclarer la guerre à la France dans un message enregistré. En outre, il est un membre influent de la secte fondamentaliste d’origine pakistanaise « Daawa » (ou Tabligh).

Justement, le 13 juillet, une vingtaine de personnes, présumées membres de cette secte, ont été arrêtées au poste-frontière de Zegoua alors qu’elles circulaient à bord d’un car en provenance de Côte d’Ivoire. Parmi elles, certaines seraient en possession d’un passeport français. Hier, des vérificiations et des interrogatoires étaient encore en cours.

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