La Finlande prépare le remplacement de ses avions F-18

Les forces aériennes finlandaises disposent actuellement de 61 avions de combat F-18 (dont 7 biplaces) mis en service en 1995. Aussi, la question de leur remplacement se pose, alors que les relations avec la Russie, pays avec lequel la Finlande partage 1.340 km de frontière, se sont singulièrement tendues depuis la crise ukrainienne.

Le 10 juin, Helsinki a indiqué avoir retenu 5 types d’avions pour moderniser, d’ici 2030, son aviation de combat. « Ces cinq avions sont l’Eurofighter [Typhoon], le Rafale du français Dassault, les américains Boeing Super Hornet et Lockheed Martin JSF F-35, et le suédois JAS Gripen de Saab », a affirmé le major-général Lauri Puranen, responsable d’un groupe de travail sur la défense, lors d’une conférence de presse. « Tous sont envisageables et nous n’avons pas de favori », a-t-il pris la peine de préciser.

« Je peux dire que le nombre actuel d’appareils a correspondu jusque-là aux besoins d’un pays de cette taille », a répondu le major-général Puranen à une question portant sur le nombre d’avions que le gouvernement finlandais envisage d’acquérir. En clair, la « cible » serait donc d’une soixantaine d’exemplaires, ce qui ferait un marché de l’ordre de 6 à 10 milliards d’euros, selon la presse locale.

Mais le processus s’annonce long : l’appel d’offres ne serait pas lancé avant 2017, voire 2018, et l’appareil retenu ne sera ainsi pas connu avant 2021…

La Finlande n’a jamais commandé d’avions de combat auprès de Dassault Aviation. Les seuls appareils français acquis après la Seconde Guerre Mondiale pour les besoins de ses forces aériennes étaient des CM-170 Fouga Magister, lesquels ont été retirés du service en 1988.

Les chances du Rafale paraissent d’autant plus minces que l’heure est à une coopération approfondie entre les pays nordiques en matière de défense. Et disposer du même type d’appareil permet de mutualiser la logistique, le maintien en condition opérationelle ou encore la formation. La Norvège a ainsi commandé des F-35A tandis que la Suède a fait la choix du Gripen NG. Quant au Danemark, un appel d’offres y est en cours, avec pour concurrents l’avion de Lockheed-Martin, le F/A-18 Super Hornet et l’Eurofigther. Saab a finalement renoncé à faire une proposition.

Cependant, le coût d’acquisition et de possession des appareils devrait être l’une des principales variables de l’appel d’offres finlandais qui s’annonce.

Quoi qu’il en soit, le Rafale a l’air d’avoir fait une très bonne impression – ou du moins laissé un bon souvenir – au général Jarmo Lindberg, le chef d’état-major des forces de Défense finlandaises, ce dernier ayant pu voler à bord de cet avion lors d’une visite en France, en avril dernier. Le « selfie » qu’il a pris au cours de ce vol illustre depuis le profil de son compte Twitter.

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