Le Pentagone ne prévoit pas de vendre le F-35 aux pays du Golfe arabo-persique

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Si une monarchie du Golfe arabo-persique envisageait de doter ses forces aériennes de l’avion F-35 Lightning II, en cours de développement chez Lockheed-Martin, elle devra se faire une raison. Du moins pour le moment.

En effet, le secrétaire américain adjoint à la Défense en charge des acquisition, de la technologie et de la logistique, Frank Kendall, a indiqué, le 22 février, à Abou Dhabi, que les États-Unis ne « prévoient à court terme aucune vente du chasseur F-35 à un pays du Golfe » étant donné que « les flottes en service permettant de faire face aux menaces auxquelles est confrontée la région ».

« Je crois qu’essayer de faire aboutir une vente serait un sujet très sensible, pour de nombreuses raisons », a ajouté Frank Kendall. En premier lieu, Israël, qui vient de commander 14 F-35 supplémentaires pour environ 3 milliards de dollars, verrait d’un mauvais oeil que les pays du Golfe, avec lesquel il entretient des relations tendues, puissent être dotés du même type d’appareil. En 2011, l’État hébreu avait obtenu des garanties de la part de Washington quand il s’état agi de ventre des F-15 Silent Eagle à l’Arabie Saoudite.

Pour autant, la concurrence entre les avionneurs européens et américains au Moyen Orient reste toujours vive. Toutefois, le Rafale de Dassault Aviation, après son premier succès à l’exportation en Égypte, semble bien placer pour équiper plusieurs forces aériennes de la région.

Ainsi, selon Reuters, des discussions sur la vente de 36 exemplaires de l’avion français au Qatar seraient parvenues à un « stade finale » et les négocations avec les Émirats arabes unis pour une commande de 60 appareils continuent. Ce qu’a confirmé, ce 23 février, un responsable émirati. En outre, le Koweït serait aussi intéressé par le Rafale.

Par ailleurs, des discussions sont également en cours en Malaisie, où il est question d’une commande de 16 Rafale. Enfin, en Inde, où l’avion français a été retenu dans le cadre du programme M-MRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), qui prévoit l’acquisition de 126 appareils, les discussions semblent évoluer dans le bon sens.

Si l’on en croit The Indian Express, le 19 février, T Suvarna Raju, le patron de Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), le groupe indien à qui il reviendra d’assembler 108 avions, a dit être « prêt à assumer l’entière responsabilité pour les Rafale » qui sortiront de ses chaînes de montage « si le contrat avec Dassault Aviation est signé ». Or, cette affaire de responsabilité était un point de blocage dans les négociations depuis plusieurs semaine.

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