L’opération militaire internationale contre l’EI n’a toujours pas de nom
Desert Storm, Iraqi Freedom, Unified Protector… Toutes ces interventions militaires ont été conduites dans le cadre d’une coalition internationale et avaient un nom, ce qui permet de savoir immédiatement de quoi on parle. Pour celle qui est actuellement en cours en Irak contre les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh), ce n’est pas le cas… Et cela est inhabituel.
Cela étant, certains pays qui ont engagé des moyens militaires au sein de cette coalition internationale emmenée par les États-Unis ont donné un nom à leur participation. C’est ainsi que l’on parle de l’opération Chammal en France, de l’opération Shader au Royaume-Uni ou encore de l’opération Desert Falcon en Belgique.
Mais visiblement, le Pentagone sèche pour donner un nom à cette intervention contre l’EI. Et le site Internet qu’il a mis en ligne pour permettre de suivre l’évolution de la situation en Syrie et en Irak est intitulé « Opérations ciblées contre les terroristes de l’EI ». Ce qui est en partie inexact puisque des frappes ont aussi visé des jihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.
Toutefois, le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, a assuré, le 3 octobre, que des noms de code pour cette opération ont été « envisagés », mais, a-t-il poursuivi, « il y a un processus d’approbation qui doit avoir lieu ».
D’après la presse américaine, le nom « Operation Inherent Resolve » aurait été proposé, puis refusé. Du coup, le Wall Street Journal a ouvert un fil de discussion sur Twitter afin de recueillir les suggestions de ses lecteurs. Vu le nombre d’interventions en Irak depuis 1990, l’un d’eux a suggéré « Operation Sisyphus » (ndlr, opération Sisyphe, du nom du personnage de la mythologie grecques condamné à faire rouler éternellement un rocher).