Irak : Les Etats-Unis envoient dans les eaux du Golfe un navire avec 550 Marines à bord

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Après l’annonce du déploiement du porte-avions USS George H.W. Bush, accompagné par le destroyer USS Truxtun et le croiseur USS Philippine Sea, un autre navire américain est arrivé dans les eaux du golfe arabo-persique, ce 16 juin.

En effet, le contre-amiral John Kirby, un porte-parole du Pentagone a indiqué que le navire de transport amphibie USS Mesa Verda venait de franchir le détroit d’Ormuz, avec à son bord 550 Marines et plusieurs appareils de type V-22 Osprey (mi-avion, mi-hélicoptère). Ce bâtiment, de classe San Antonio, est « capable d’effectuer toute une variété d’opérations de réaction rapide et de réponse aux situations de crise », a-t-il avancé.

Devant l’avance des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le département d’Etat américain a pris plusieurs mesures, dont l’évacuation d’une partie de son personnel diplomatique à Bagdad vers les consulats d’Erbil et de Bassorah, deux secteurs épargnés par les violences qui secouent le pays depuis quelques jours, ainsi qu’en Jordanie. Par ailleurs, Washington a également été décidé de renforcer la sécurité de la zone verte de la capitale irakienne en y envoyant d’un cinquantaine de Marines supplémentaires.

Sur le terrain, les combattants de l’EIIL ont attaqué, ce jour, la localité de Tal Afar, une enclave chiite situé dans la province – majoritairement sunnite – de Ninive. Cette ville, située à 380 km au nord-ouest de Bagdad est stratégique dans la mesure où elle se trouver sur la route menant vers la frontière syrienne.

Selon un responsable municipal, Abdulal Abbas, 200.000 personnes (soit la moitié des habitants) ont pris la fuite devant l’avancée des jihadistes. Ces derniers n’ont aucune pitié : ils ont revendiqué, via Twitter, le massacre 1.700 militaires des forces irakiennes, tous de confession chiite.

« Des terroristes capables de perpétrer des actes aussi abominables sont les ennemis communs des Etats-Unis, de l’Irak et de la communauté internationale » a commenté Jennifer Paski, la porte-parole du département d’Etat.

Outre le déploiement de plusieurs navires dans le golfe arabo-persique, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a indiqué que le président Obama étudiait plusieurs options, dont de possibles frappes aériennes réalisées par des drones. Par ailleurs, il a également affirmé que Washington était disposé de discuter avec Téhéran de la situation en irak. « Je n’exclurais rien qui puisse être constructif, a déclaré à ce sujet », a-t-il confié à Yahoo! News.

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