Bientôt une capacité antinavire pour l’Eurofighter Typhoon?
À la différence du Rafale, il n’existe pas de version « marine » de l’Eurofighter Typhoon. Et cela, bien qu’il y ait des projets allant dans ce sens par le passé. Ainsi, lors du salon AeroIndia, Paul Hopkins, alors responsable de la division aéronautique de de BAE Systems, avait évoqué une telle possibilité pour les besoins de la marine indienne.
Mais entre l’envisager et passer éventuellement à la réalisation, il y a un sacré fossé à combler étant donné qu’il faudrait modifier profondément le Typhoon tel qu’il est actuellement pour qu’il puisse avoir le pied marin. Cela passe notamment par le renforcement de sa cellule et de son train d’atterrissage ou encore par l’ajout d’une crosse d’appontage. À vue de nez, ces transformations lui feraient prendre 500 kg de plus…
Cependant, l’idée de permettre au Typhoon ne mener des missions relevant des appareils « navalisés » n’est pas totalement écartée. Du moins chez Airbus Defense & Space, qui produit cet avion conjointement avec BAE Systems et Finmeccanica.
Ainsi, selon Defense News, qui rapporte les propos tenus par Peter Maute, le directeur des ventes de l’industriel, il serait question d’armer le Typhoon avec des missiles antinavire AGM-84 Harpoon de Boeing ainsi que Marte Mk2 et Sea Brimstone de MBDA. Des travaux ont été réalisés à cette fin via simulateur… Mais l’intégration de ces armes serait décidée si jamais un client en fait la demande.
En fait, il s’agit de se mettre au niveau du Rafale de Dassault Aviation, qui peut emporter des missiles antinavires Exocet AM39 Block 2 ou bien encore du F/A-18 Super Hornet. Or, certains pays, qui réflechissent actuellement à moderniser leur aviation de combat, cherchent également à disposer de capacités de frappes navales. C’est ainsi le cas du Qatar et de la Malaisie…
Pour le consortium Eurofighter, il est vital de décrocher de nouveaux contrats à l’exportation pour le Typhoon. Faute de quoi, sa production pourrait s’arrêter en 2018, les commandes des pays clients historiques (Italie, Royaume-Uni, Allemage et Espagne) ayant été revues à la baisse.
