Les « Google Glass » permettront (aussi) de tirer à couvert
Les Google Glass ne sont pas encore sur le marché grand public que, déjà, certains réfléchissent à leurs applications dans le domaine militaire. L’US Air Force en étudie actuellement deux paires (1.500 dollars l’une) via le groupe d’évaluation BATMAN (Battlefield Air Targeting Man-Aided (K)nowledge) du 711th Human Performance Wing.
Ces Google Glass sont des lunettes à réalité augmentée, dotée d’une caméra intégrée et d’un micro, capables de se connecter par la voix à Internet, via Wi-Fi ou Bluetooth. Légère et ayant un faible besoin en énergie, les informations qu’elles reçoivent (ou que l’on envoie) s’affichent sur leurs verres. L’une de leurs applications possibles permettrait, par exemple, d’aider les contrôleurs aériens avancés qui guident les frappes aériennes depuis le sol.
L’entreprise américaine TrackingPoint, implantée à Austin (Texas), a trouvé une autre application possible, via le l’application Shotview. Il s’agit de permettre à un tireur d’atteindre sa cible sans la voir directement, ce qui lui éviterait ainsi de se faire tirer dessus. Concrètement, il suffit de que la lunette du fusil transmette ce qu’elle « voit » aux Google Glass. Les images peuvent également être reçues sur une tablette ou un smartphone.
À l’origine, TrackingPoint est spécialiste des PFGs (Precision Guided Firearm), c’est à dire des technologies permettant d’améliorer la précision des tirs grâce des calculs balistiques effectués en fonction de la vitesse et de l’orientation du ent, de l’altitude et de la pression. Ces données sont obtenues par des capteurs et sont compilées en temps réel.
Aussi, comme le fait valoir TrackingPoint, coupés aux technologies de PFGs, l’application Shotview « peut offrir des avantages sans précédent aux tireurs, comme la capacité de tirer dans les coins, derrière des murets ou dans d’autres positions offrant la meilleure couverture possible ».
