Des soldats israéliens blessés par un engin explosif sur le plateau du Golan

Cela faisait un petit moment que l’on n’avait plus entendu parler du plateau du Golan, arraché à la Syrie lors de la guerre des Six-Jours puis annexé, en 1981, par Israël. Les deux pays sont séparés par un No Man’s Land où sont déployés les casques bleus de la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD) dont la mission est de contrôler l’application du cessez-le-feu entre les deux adversaires, techniquement toujours en guerre.

Depuis le début de la guerre civile syrienne, quelques incidents s’y sont produits. Les casques bleus ont ainsi été pris à partie plusieurs fois, ce qui a conduit au retrait du contingent autrichien affecté à la FNUOD. Des échanges de tirs entre soldats israéliens et des hommes armés situés côté syrien ont également eu lieu. Mais il s’agissait d’escarmouches n’ayant pas eu de graves conséquences, même si la situation y est tendue.

Sauf jusqu’à ces derniers jours. Ce 18 mars, trois soldats israéliens ont été blessés par un engin explosif imprové alors qu’ils patrouillaient en jeep sur le plateau du Golan. Selon Tsahal, ces derniers ont « été visés par des tirs provenant de la frontière » avant d’être évacué vers un hôpital. Le degré de gravité de leurs blessures n’a pas été précisé.

Suite à cela, l’artillerie israélienne a riposté en visant des cibles militaires syriennes. « Nous agirons avec force pour assurer la sécurité d’Israël », a réagi Benjamin Netanyahu, le Premier ministre de l’Etat hébreu. « La frontière syrienne fourmille d’éléments jihadistes et du Hezbollah, ce qui constitue un nouveau défi pour Israël », a-t-il ajouté.

« Ces dernières années, nous avons réussi à maintenir le calme [sur les hauteurs du Golan] malgré la guerre civile en Syrie, mais là aussi nous agirons avec force, pour assurer la sécurité d’Israël », a encore prévenu M. Netanyahu.

Cet incident fait suite à plusieurs autres qui se sont produits le long de la frontière septentrionale d’Israël, en particulier vers celle partagée avec le Liban, où le Hezbollah, la milice chiite alliée de Bachar el-Assad, le président syrien, a tenté à plusieurs reprises, ces derniers jours, de poser des engins explosifs improvisés sur le chemin des patrouilles de Tsahal.

Au printemps dernier, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, avait affirmé que ses forces « soutiendront la Syrie dans sa reconquête du plateau du Golan ». L’on sait que les miliciens chiites libanais combattent l’insurrection syrienne aux côtés des forces restées fidèles à Bachar el-Assad.

Ce dernier avait également menacé d’ouvrir à nouveau le « front » contre Israël sur le plateau du Golan. « Il y a une pression populaire claire pour ouvrir le front de résistance (contre Israël) au Golan (…) Il y a plusieurs facteurs, (dont) les agressions israéliennes répétées », avait-il, en référence aux raids aériens menés par Tsahal en Syrie afin d’empêcher tout transfert d’armes à destination du Hezbollah.

Le plateau du Golan est un territoire stratégique pour Israël, dont la mesure, riche en eau, il permet de couvrir 35% environ des besoins hydriques de la population israélienne.

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