Espionnage : Le coup de la femme fatale fonctionne toujours

Il y a quelques semaines, la société Mandiant, spécialisée dans la sécurité informatique, a publié un rapport dans lequel elle affirme que les militaires chinois sont à l’origine de plusieurs cyberattaques à des fins d’espionnage via l’Unit 61398, encore appelé « deuxième bureau du troisième département de l’Etat major de l’Armée Populaire de Libération chinoise. »

Et le 20 février dernier, l’administration Obama, suite à un rapport du National Intelligence Estimate qui allait dans le même sens, a promis une réaction « vigoureuse » face aux tentatives d’espionnage industriel via les réseaux informatiques.

« Ce qui est vrai, c’est que nous avons vu une nette augmentation des menaces sur notre sécurité informatique. Certaines sont soutenues par l’Etat. D’autres par des criminels », a expliqué le locataire de la Maison Blanche, lors d’un entretien accordé le 13 mars à la chaîne de télévision ABC. « Nous avons été très clairs avec les Chinois, en leur expliquant que nous attendions d’eux qu’ils respectent les conventions et les lois internationales », a-t-il ajouté.

Seulement, les intrusions dans les systèmes informatiques ne sont pas les seuls moyens pour obtenir des informations confidentielles. Les bonnes vieilles techniques d’espionnage restent encore tout aussi efficaces, comme le montre le cas d’un employé du société travaillant pour le Commandement américain du Pacifique  à Oahu (Hawaii).

En effet, Benjamin Pierce Bishop, un ancien officier de l’armée américaine âgé de 59 ans, a été arrêté pour avoir transmis des informations classifiées liées à la défense des Etats-Unis à une jeune femme chinoise de 27 ans avec laquelle il entretenait une liaison sentimentale après l’avoir rencontrée lors d’une conférence.

Présenté à un juge le 18 mars, il est accusé d’avoir transmis, entre mai 2011 et décembre 2012, des informations concernant les armes nucléaires, les systèmes américains de détection de missiles balistiques et le déploiement de radars dans la région du Pacifique. Il risque 20 ans de prison.

Ce cas n’est pas isolé. Ainsi, la lettre d’information « Intelligence Online » avait révélé, en février 2011, que la la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) enquêtait sur une dizaine d’officiers supérieurs français en raison de leurs relations avec des ressortissantes chinoises liées au Guoanbu, un service de renseignement.

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