L’Otan envisage de maintenir les effectifs actuels des forces afghanes jusqu’en 2018

Lors du sommet de l’Otan organisé en mai dernier à Chicago, il avait été décidé de porter les effectifs des forces de sécurité afghanes de 352.000 à 228.500 hommes, et cela, pour des raisons économiques.

Seulement, le général John Allen, l’ancien chef de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, a récemment préconisé de maintenir les effectifs des forces afghanes à leur niveau actuel.

« Ce qui compte à nos yeux pour la période post-2014, c’est la garantie de stabilité et de sécurité au gouvernement qui sera aux commandes du pays après notre départ. C’est le point essentiel », avait-il expliqué, quelques jours avant de quitter ses fonctions. Et d’ajouter : « cela plaide pour, aujourd’hui, pour le maintien de ces 352.000″ hommes « plus longtemps que prévu intialement.

Pour le moment, rien n’est encore décidé. Mais il semble que l’Otan, dont les ministres de la Défense des pays membres se sont réunis le 21 février à Bruxelles, envisage d’aller dans le sens des recommandations du général Allen.

Seulement, il va falloir trouver de l’argent pour financer cette décision, si jamais elle est confirmée probablement à l’occasion d’un mini-sommet de l’Otan à Bruxelles en juin prochain. Il est question de 2 milliards de dollars, lesquels s’ajouteraient à l’enveloppe déjà consentie par les pays de l’Alliance. Et au vu de la conjoncture économique actuelle, ce sera loin d’être évident.

Pour autant, le secrétaire général de l’organisation atlantique, Anders Fogh Rasmussen s’est dit confiant pour trouver les financements nécessaires pour l’après 2014, date à laquelle les force afghanes devraient théoriquement être capables d’assurer la sécurité sur leur territoire. « Ce n’est pas une responsabilité seulement de l’Otan mais de la communauté internationale », a-t-il affirmé.

Quant au rôle de l’Otan pour l’après 2014, il est également question de maintenir en Afghanistan entre 8.000 et 12.000 hommes pour une mission de formation et de soutien à l’armée afghane. Mais il ne s’agit-là que d’une hypothèse de travail, rien n’ayant été encore officiellement décidé.

Cette mission, qui succédera donc à celle de l’ISAF, reste encore bien hypothétique, dans la mesure où son éventuelle planification reste soumise à la conclusion d’un accord de sécurité bilatéral entre les Etats-Unis et l’Afghanistan, Washingtin exigeant qu’une immunité juridique soit accordée à ses militaires par Kaboul.

Pour les responsables de l’Alliance, il ne s’agit pas de répéter le scénario qui s’était joué après le retrait soviétique d’Afghanistan, au début des années 1990. Cela étant, si la mission de l’Otan consiste juste à de la formation et de l’assistance, elle ne règlera pas un point pourtant essentiel : celui du soutien aérien, l’aviation afghane n’étant pas en mesure d’assurer seule ses propres opérations.

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