Dernier tir de qualification réussi d’un AASM laser
Moins de 6 mois après avoir procédé à un tir de qualification de l’Armement air-sol modulaire (AASM) à guidage terminal laser contre une cible terrestre fixe, la Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé, ce 20 décembre, avoir franchi une nouvelle étape avec cette munition.
En effet, le 12 décembre, sur le site de DGA Essais de missiles de Biscarrosse , un avion Rafale, doté d’un pod de désignation laser Damoclès, a détruit un « véhicule 4×4 téléopéré, suivait une trajectoire de vitesse variable » qui roulait alors à 50 km/h.
Pour la DGA, ce tir « concrétise les efforts de recherche et développement (…) depuis 2005, notamment à travers des programmes d’études amont » et « complète la démonstration de performance de l’AASM laser, qui allie à une capacité ‘stand-off’ la capacité d’atteindre des cibles rapides et manoeuvrantes, terrestres ou navales, avec une précision métrique. »
L’AASM est constitué par des kits de guidage et d’augmentation de portée à adapter sur les corps de bombes standards, afin de les transformer en munitions de précision.
La version qui vient de recevoir sa qualification permet de frapper des cibles mobiles et de corriger la trajectoire de la bombe larguée en cas de mauvaises coordonnées GPS, et cela grâce à un autodirecteur semi-actif laser. La DGA en a commandé à 380 exemplaires.
L’AASM se décline en trois versions, dont deux sont d’ores et déjà en service au sein de l’armée de l’Air et de la Marine nationale. La première est dite INS/GPS (guidage par inertie et GPS) et la seconde est dite INS/GPS+IR, (guidage par inertie et GPS + Infrarouge). L’une et l’autre ont déjà été utilisée en mission, notamment lors de l’opération Harmattan.