L’Escadron de gendarmerie mobile 24/7 sera transféré dans le Rhône
Après l’annulation de la l’implantation du Centre d’expertise comptable du Commissariat des armées à Cambrai, promise par le précédent gouvernement pour compenser partiellement les conséquences de la fermeture de la base aérienne 103 et l’annonce de la dissolution du 8ème Régiment d’Artillerie (RA) de Commercy, bien que celle-ci fut reportée par l’ancien président, Nicolas Sarkozy, le temps de trouver des solutions pour maintenir l’activité économique dans la région, c’est au tour de la commune alsacienne de Ferrette de déchanter.
En 2010, les élus locaux avaient obtenu le maintien dans la « cité des comtes » de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 24/7, dont l’existence était menacée dans le cadre de la réorganisation des forces de sécurité.
« Cette fermeture (ndlr, de l’EGM 24/7) aurait des conséquences désastreuses pour la commune de Ferrette qui verrait alors soudainement disparaître près d’un quart de sa population, mettant ainsi en péril son fragile équilibre économique et réduisant à néant toutes tentatives de revitalisation du chef-lieu de canton » faisait valoir Mme Patricia Schillinger, sénateur PS du Haut-Rhin, dans un courrier adressé en février 2010 à Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur.
« La situation particulière et spécifique de l’escadron de gendarmerie mobile de Ferrette a fait l’objet d’une attention toute particulière et il a été décidé de ne pas procéder à la dissolution de cette unité » lui avait alors répondu la place Beauvau, et cela, malgré les investissements nécessaires pour rénover les locaux de la caserne Moreigne.
Finalement, Ferrette perdra bel et bien son escadron de moblots. L’annonce en a été faite le 29 août par le général Vechambre, le commandant de la Région de gendarmerie de Lorraine, à François Cohendet, le maire de la commune.
En fait, cette unité ne sera pas dissoute mais transférée, dans le courant de l’été 2013, à Sathonnay-Camp, où est déjà établi le Groupement I/5 de Gendarmerie mobile qui compte 5 escadrons dans la région Rhône-Alpes.
Cette décision se justifie par les dépenses qu’aurait demandé la construction de deux nouveaux bâtiments à la caserne Moreigne. Si le projet avait reçu l’accord de la Direction de la gendarmerie, la question du montage financier (un partenariat public-privé était envisagé) était restée en suspens depuis le début de l’année.
Collègue de Mme Schillinger au Sénat, Mme Catherine Troendlé (UMP), qui n’avait pas ménagé sa peine, avec le député Jean-Luc Reitzer, pour le maintien de l’EGM 24/7 à Ferrette, dénonce une mesure « précipitée, unilatérale et brutale, prise semble-t-il sur la base d’arbitrage purement financier, par le gouvernement, sans se soucier du grand impact économique et humain d’une telle décision », laquelle a été « prise également sans concertation aucune avec les élus, tout bonnement ignorés. »