Un programme pour aider les militaires belges à perdre du poids

« Nous voulons nous défaire de l’image du ‘militaire gros » affirmait, en juillet 2010, Ingrid Baeck, une porte-parole de la Défense belge. A l’époque, un article publié par Sud Presse indiquait que 60% des soldats d’outre-Quiévrain affichaient une surcharge pondérale et 15% de ces derniers étaient même obèses.

Plus d’un an et demi plus tard, le problème reste entier. Selon une analyse de l’indice de masse corporelle de 2.000 militaires belges, il apparaît qu’un sous-officier sur deux est en surcharge pondérale et qu’un sur sept est obèse.

En fait, selon Patrick Mullie, un spécialiste de la diétitique travaillant pour le compte de la Défense, 80% des jeunes soldats de la tranche d’âge 20-29 n’ont pas de problèmes de surpoids. En revanche, la tendance commence à s’inverser à partir de 30 ans. « Le surpoids concerne plus de 14.000 militaires. Souvent, ils n’ont que cinq ou six kilos de trop. Mais le risque, à terme, est de tomber dans l’obésité » a-t-il confié à l’agence Belga.

Pour faire baisser ces chiffres, la Défense belge a eu l’idée de lancer un « coach » sur Internet. Il s’agit d’un service disponible depuis son site Web qui permet aux militaires volontaires de suivre un régime et de recevoir par courrier électronique des conseils adaptés, après avoir saisi, dans un premier temps, la taille et le poids pour calculer l’ indice de masse corporelle, ainsi que les habitudes alimentaires.

Seulement, l’on ne peut pas dire que cette initiative soit un succès. Sur les 326 volontaires, un tiers a laissé tomber et un autre tiers a effectivement perdu du poids. Les autres ne se sont inscrits uniquement pour avoir des informations.

Cela étant, le surpoids ne concerne pas seulement l’armée belge. Outre-Manche, ce problème existe aussi. En 2009, une note interne à l’armée britannique estimait que des milliers de soldats étaient inaptes à un déploiement à l’étranger en raison d’un indice de masse corporelle trop important. Deux raisons avaient été alors avancées : le non respect des 2 à 3 heures de sport hebdomadaires par certains et des critères de recrutement revus à la baisse, notamment en matière de santé.

Photo : Extrait de la BD « Tanguy & Laverdure », « Danger dans le ciel » (Dargaud)

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