Après le virus Stuxnet, voici Duqu

L’année dernière, l’on apprenait l’existence d’un virus informatique particulièrement sophistiqué, appelé Stuxnet, qui ciblait particulièrement les logiciels Scada de Siemens afin de provoquer des dysfonctionnements dans des installations industrielles, voire de les détruires.

Et le programme nucléaire iranien avait été plus particulièrement atteint par ce malware, dont, selon la société de sécurité informatique Symantec, la mise au point aurait impliqué une équipe de 5 à 10 personnes personnes ayant un niveau et des connaissances informatiques que « seul très peu de spécialistes maîtrisent ». Et d’après le quotidien Haaretz, ce serait l’armée israélienne qui en serait à l’origine de Stuxnet, du moins si l’on en croit les déclarations officieuses du général Gabi Ashkenazi, son ancien chef d’état-major.

Mais après Stuxnet, voilà qu’un autre virus de la même trempe vient d’être découvert par Symantec [.pdf]. Appelé Duqu, il s’agirait d’un « ver » chargé d’espionner certaines entreprises européennes dont l’identité n’a pas été dévoilée, en récupérant des données confidentielles en vue de préparer de futures attaques contre leurs infrastructures. Et, toujours selon la société de sécurité informatique, il serait capable d’enregistrer les frappes sur claviers afin d’obtenir des mots de passe

Autrement dit, Duqu serait le précurseur à d’autres Stuxnet, et permettrait ainsi de préparer de nouveaux sabotages industriels. En revanche, le mode par lequel il a été introduit dans les systèmes des entreprises concernés n’est pas encore précisément connu. Il se peut qu’il les ait contaminés via une clé USB, ou bien un courriel piégé. Ce que l’on sait également, c’est qu’il s’auto-détruit au bout de 36 jours d’activité, ce qui est de nature à le rendre pratiquement indectetable.

Reste maintenant à savoir qui est derrière ce nouveau virus. Toujours d’après Symantec, il s’agirait de la même équipe qui a conçu Stuxnet, les deux codes sources entre les deux maliciels étant identiques à 50%.

Mais pour autant, cela ne veut rien dire car il est tout aussi probable qu’une autre équipe de pirates qui aurait travaillé sur la base du code source de Stuxnet, lequel circule sur Internet, en soit à l’origine.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]