Les Etats-Unis useront de la force militaire en cas de cyberattaque

Les Etats-Unis, via la Maison Blanche, ont officiellement dévoilé leur plan de lutte contre la cybercriminalité, lequel prévoit également des mesures pour préserver la liberté d’expression en ligne, au titre qu’Internet « doit être ouvert, libre et accessible » et qu’il est « un outil de développement économique pour tous les peuples », selon les déclarations faites par Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine.

Pour lutter contre la cybercriminalité, le plan mise sur la coopération internationale afin d’établir une infrastructure « capable de supporter les échanges et le commerce électronique » tout en favorisant « la liberté d’expression et l’innovation ». La protection intellectuelle y est abordée, de même que la surveillance des activités des groupes terroristes sur Internet.

A ce sujet, le document évoque un possible recours à la force militaire en cas de grave cyberattaque. Cette éventualité avait été avancée il y a un an par le secrétaire adjoint à la Défense, James Miller.

« Les Etats-Unis veilleront à ce que les risques associés au fait d’attaquer ou d’exploiter nos réseaux pèsent largement plus lourd que les bénéfices potentiels » prévient le rapport. « De tels événements peuvent exiger des réactions de légitime défense » poursuit-il.

« Lorsque c’est justifié, les Etats-Unis répondront aux actes hostiles dans le cyberespace comme nous le ferions pour n’importe quelle autre menace pour notre pays. Tous les états possèdent un droit inhérent à la légitime défense, et nous reconnaissons que certains actes hostiles menés via le cyberespace pourraient contraindre à des actions au titre des engagements que nous avons avec nos partenaires des traités militaires (ndlr, et l’on pense à l’article 5 de la charte de l’Otan). Nous nous réservons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires, diplomatiques, informationnels, militaires et économiques, le cas échéant et conformément au droit international applicable, afin de défendre notre nation, nos alliés, nos partenaires et nos intérêts« , indique encore le document de la Maison Blanche.

Et il est précisé que, dans le cas où toutes les autres options seraient épuisées (dissuasion, diplomatie, etc…), la riposte américaine pourraient donc prendre la forme d’une action militaire. Reste à voir ce qui peut être qualifié d’acte de « cyberguerre » et ce qui ne peut pas l’être. Ou encore les capacités d’identifier avec certitude les commanditaires de telles actions hostiles. Sans doute que ce point sera abordé à l’occasion du eG8, qui se tiendra à Paris, les 24 et 25 mai.

Pour aller plus loin : Lire l’analyse de ce rapport par l’Alliance Géostratégique

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]