La Roumanie accepte le déploiement de missiles intercepteurs du bouclier antimissile américain
En septembre 2009, Washington a annoncé une réorganisation de son bouclier antimissile en Europe par rapport aux plans initiaux du Pentagone, afin de, selon le président Obaman, « mieux répondre aux menaces auxquelles nous sommes confrontés ».
C’est ainsi que les projets d’installer des missiles intercepteurs en Pologne et un radar puissant en République tchèque ont été remisés à une date ultérieure quand ils no’nt pas été abandonnés. A la place, ces systèmes devraient être déployés dans le sud de l’Europe, plus précisément en Roumanie ou en Bulgarie, ce qui semble plus logique si l’on considère que la menace de tirs de missiles balistiques vient en particulier de l’Iran, et être complétés par trois navires AEGIS armés de missiles SM-3, dont deux en Méditerranée et un en mer du Nord.
Finalement, après un an de discussions, la Roumanie a accepté que soient déployés sur son territoire des batteries de missiles intercepteurs. En fait, Bucarest y était favorable depuis mars 2010 mais il restait à en définir les modalités.
« Nous avons opté et approuvé comme lieu de déploiement du système antimissile l’ancienne base aérienne de Deveselu, dans le département d’Olt (sud de la Roumanie) » a indiqué Traian Basescu, le président roumain, après une rencontre avec Ellen Tauscher, la sous-secrétaire d’Etat américaine pour les affaires internationales.
Dans le détail, cette base de Deveselu, qui restera sous contrôle roumain, accueillera entre 200 et 500 militaires américains. Dès 2015, 24 missiles SM-3 de nouvelle génération y seront déployés.
Outre cet accord, et afin de faciliter le transit des troupes américaines de retour l’Afghanistan et d’Irak, Bucarest a également mis à la disposition des Etats-Unis le principal port du pays, à savoir celui de Constanta ainsi que l’aéroport de Kogalniceanu. Ce dernier devrait notamment servir de lieu d’escale pour les avions ravitailleurs de l’US Air Force.
