Hervé Morin : « C’est difficile d’expliquer à des… »

Les hommes et femmes politiques sont coutumiers des lapsus linguae. On se souvient des « meilleurs vieux » adressés par Lionel Jospin au président Chirac, alors qu’il avait déclaré à son sujet, quelques jours plus tôt, qu’il était « vieux, fatigué et usé », ou encore de ceux, plus récents, de Rachida Dati, qui a confondu « inflation » et « fellation » (cela étant, les deux vident les bourses) et du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, pour qui a parlé d’empreintes » génitales » au lieu de « digitales ».

Dernier cas en date, celui du ministre de la Défense, Hervé Morin. Invité le 19 octobre dernier à s’exprimer sur les ondes de la radio Beur FM, le locataire de l’Hôtel de Brienne a répondu à une question portant sur l’engagement militaire en Afghanistan, et plus précisément sur ce que pense l’opionion publique à ce sujet.

Interrogé par un rédacteur du site communautaire d’Oumma.com, voilà la réponse du ministre :

« Question : Vous savez que, selon les sondages, les Français sont majoritairement défavorables à l’intervention militaire en Afghanistan.

Réponse d’Hervé Morin : Oui, je sais bien parce que, parce que c’est difficile d’expliquer à des cons…à des…à des…à des hommes et des femmes qui…euh… qu’une partie de leur sécurité se joue à 7000 kilomètres de chez eux! »

Sans doute que le ministre a-t-il bafouillé en voulant dire « concitoyens »… A moins de jouer les psychanalystes de comptoir et de penser que ses mots ont traduit le fond de sa pensée. Allez savoir.

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