A400M : Encore 2 à 3 mois d’attente pour le nouveau contrat
Afin de prendre en charge les surcoûts de 5,2 milliards d’euros causés par les difficultés rencontrées lors du développement de l’A400M, EADS, la maison-mère du constructeur Airbus Military, et ses clients avaient trouvé, en mars dernier, un accord de principe.
Ainsi, selon ce dernier, les pays ayant commandé l’appareil s’étaient engagés à verser 2 milliards d’euros en plus du montant de 20 milliards du contrat initial et d’accorder à EADS 1,5 milliards sous forme d’avances remboursables gagées sur les exportations futures de l’avion. Par ailleurs, une clause prévoit une possible réduction de commande, limitée à 10 unités.
Pour l’instant, le contrat n’est pas encore finalisé. Il était prévu qu’il le soit avant cet été. Puis l’échéance a été une nouvelle fois repoussée. Et le délai de 2 à 3 mois, demandé à la fois par Londres et Berlin, ne va pas précipiter les choses.
« Il n’y a rien de nouveau entre les Européens. Les Allemands et les Anglais sont sur des révisions de processus capacitaires et il faut attendre la fin de leur travail. Ils nous demandent encore deux ou trois mois de réflexion avant de voir de quelle façon nous concluons les choses », a ainsi indiqué Hervé Morin, ce 1er septembre, en marge de l’Université d’été du Medef.
L’on sait déjà que la Grande-Bretagne a décidé de réduire de trois exemplaires le nombre d’A400M commandés, soit à 22 avions. Les Britanniques iront-ils plus loin? Pour le savoir, il faut attendre la publication, en octobre, de la « Defense Review ».
Idem outre Rhin. L’armée allemande, comme son homologue d’outre-Manche, s’attend à des coupes franches dans son budget. Et le Parti Libéral (FDP), qui est membre de la coalition conduite par Angela Merkel, souhaiterait réduire la commande d’A400M de 20 appareils, sur les 60 exemplaires attendus.