A400M : Appelez-moi « Grizzly »
Lors de son vol inaugural en décembre 2009, son équipage l’avait appelé « Grizzly ». Ce qui n’avait alors rien d’officiel l’est devenu depuis : désormais, l’A400M sera associé à cet ours brun nord-américain.
Il faut dire qu’après le premier vol d’essai, l’usage de ce nom a fait son chemin. Quelques organes de presse ont retenu ce nom. Mais ce qui a, d’une certaine manière, contraint Airbus Military à l’adopter sont les réactions du public lors du salon aéronautique de Berlin, qui s’est tenu en juin dernier.
En effet, le service de communication de la filiale d’EADS avait alors dû répondre aux personnes se demandant si le nom « Grizzly », matérialisé par un logo sur l’appareil en présentation, était officiel.
Désormais, le prototype numéro deux, qui jusque là portait le nom de MSN002, a été officiellement baptisé « Grizzly 2 ». Et le troisième exemplaire devrait connaître le même sort. Et une communication spécifique, ayant pour thème le Grizzly (empreintes de pas d’ours menant à l’A400M), a été mise en place à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough.
Pour autant, Airbus Military a indiqué que le choix final de l’appareil reviendrait à ses clients. N’étant pas séduite par le Grizzly, la Royal Air Force, qui attend 22 A400M, pourrait opter pour une autre dénomination.
Si le Grizzly est un animal puissant et massif, à l’image de l’A400M, il n’en reste pas moins qu’il passe la moitié de son existence en état d’hibernation. Cela dit, étant donné le temps qu’il a fallu pour mettre ce programme européen sur les rail et les retards qu’il a accumulés au cours de ces dernières années, certains pourraient y voir une analogie supplémentaire.
Reste que ce nom de « Grizzly » est surprenant parce que cet ours ne vit pas sur le vieux Continent, ce qui, pour une production européenne emblématique, peut faire désordre. Il y a quelques mois, le blog Ares avait suggéré trois noms : le C-7, en référence aux 7 pays clients initiaux, le C-180 pour le nombre d’appareils commandés à l’origine, ou encore, plus ironiquement, le C-3, pour marquer les trois années de retard du programme.
