De nouveaux systèmes de drones pour les forces spéciales

Quelques semaines après avoir notifié deux contrats aux sociétés Elbit Systems et AeroVironment, la Direction générale de l’armement (DGA) a livré de nouveaux minidrones au Commandement des opérations spéciales (COS), le 8 mars dernier.

Ainsi, le premier type de systèmes commandés est le Skylark-1 de la firme israélienne Elbit Systemsn que les forces spéciales connaissent bien puisqu’elles en disposent déjà d’une flotte, livrée par la DGA en 2008 et en 2009.

Le système Skylark-1, d’une masse totale de 30 à 40 kilos, comprend trois engins aériens et il peut être mis en oeuvre par deux soldats. Equipés de capteurs (électro-optique – EO – et infra-rouge – IR), ces minidrones sont lancés à l’aide d’un tendeur élastique. Leur endurance varie de 60 à 90 minutes. Propulsés par un moteur relativement silencieux, ces appareils sont facilement récupérables après leur atterrissage.

Quant aux systèmes WASP, de la société américaine AeroVironment, leur entrée en service au sein des forces spéciales françaises vise surtout à évaluer leur potentiel opérationnel.

Le WASP est en fait un microdrone, développé à l’origine en collaboration avec la DARPA, c’est à dire l’agence du Pentagone pour les projets de recherche avancée en matière de défense. D’une masse inférieure à 500 grammes, il est lancé avec une catapulte à main. Silencieux et pratiquement indétectable, il évolue à des altitudes comprises entre 15 et 300 mètres. Son autonomie est d’une heure environ et, comme le Skylark, il est facilement récupérable.

Ces drones aux dimensions réduites présentent des avantages indéniables : ils sont facilement et rapidement mis en oeuvre, leur taille et leur masse les rend aisément transportables et permet ainsi de garantir aux forces spéciales une réelle autonomie, et cela, à un faible coût.

Cependant, ils ont également des inconvénients, qui tiennent d’ailleurs à leurs qualités : ils ne peuvent pas emporter une charge utile trop importante, leur autonomie, limitée, autorise seulement l’exploration de zones restreintes et leur utilisation est soumises aux conditions météorologiques.

Par ailleurs, le 61e Régiment d’Artillerie (RA) de Chaumont a reçu, également au début de ce moins, trois drones SDTI (système de drones tactiques intérimaires). Ces derniers avaient été commandés par la DGA à la société Sagem, filiale du groupe Safran, en août 2009.

En service depuis 2004 au sein de l’armée de Terre, le SDTI a notamment été déployé au Kosovo de décembre 2007 à août 2008, avant d’être envoyé en Afghanistan, où il a effectué, depuis, plus de 260 sorties.

Les nouveaux engins aériens perçus par le 61e RA sont différents de leurs prédécesseurs dans la mesure où ils disposent d’ailes allégées, ce qui a pour effet d’augmenter leur autonomie, notamment dans des conditions aérologiques difficiles (altitude et températures élevées).

Le SDTI sert essentiellement à acquérir du renseignement, ce qui permet, entre autres, de définir des objectifs et de protéger les forces engagées sur un théâtre d’opérations.

Photo : Le microdrone WASP (c) AeroVironment

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