Somalie : Un des deux otages français s’évade

Le 14 juillet dernier, deux conseillers français « qui apportaient une aide au gouvernement (somalien) en matière de sécurité », pour reprendre les termes du ministère des Affaires étrangères, étaient enlevés, en plein centre de Mogadiscio, par un groupe appartenant à la milice dirigée par Ali Omar, qui n’est ni plus ni moins que le ministre de l’Intérieur à l’hôtel Sahafi où ils résidaient.

En fait, ces deux employés du ministère français de la Défense, dont il semblerait qu’ils appartiennent à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), étaient en mission officielle afin préparer une aide à la formation des forces de sécurité du gouvernement somalien de transition, qui sont actuellement aux prises avec les milices islamistes Shebab, accusées notamment d’avoir des liens avec al-Qaïda.

Une fois aux mains de leurs ravisseurs, les deux agents français avaient ensuite été séparés à la suite d’un malheureux concours de circonstances. L’un était tombé entre les mains des Shebab pendant que l’autre était remis entre les mains du parti islamiste Hezb al-Islam, dirigé par Cheikh Hassan Dahir Aweys.

Depuis, les nouvelles des deux hommes, que les djihadistes ont annoncé vouloir juger selon la loi coranique, ont été plutôt rares et visiblement, les autorités françaises éprouvent beaucoup de difficultés pour trouver les bons intermédiaires afin de négocier leur libération.

Cependant, un des deux agents a réussi à échapper à la vigilance de ses géôliers et à se réfugier au palais présidentiel de Mogadiscio, a-t-on appris ce 26 août,. Selon toute vraisemblance, il s’agirait de l’otage qui était alors retenu par le Hezb al-Islam. C’est en tout cas ce qu’a indiqué à l’AFP Sharif Cheikh Ahmed, un des responsables de cette formation.

« Nous confirmons que l’un des deux ressortissants qui avait été pris en otage se trouve dorénavant sous la protection du gouvernement fédéral de transition somalien et en sécurité » a assuré Eric Chevallier, le porte-parole du Quai d’Orsay.

L’agent français « avait l’air fatigué mais il était en bonne santé » a affirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un collaborateur du président somalien, Sharif Cheikh Ahmed.

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