L’armée russe s’intéresse au FELIN
Après le bâtiment de commandement et de projection (BCP), c’est au tour du système FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons INTégrées) de susciter l’intérêt de l’armée russe. C’est en tout cas ce que croit savoir le quotidien Vedomosti, qui cite une source officielle.
Ce système d’arme modulaire, qui commence à équiper progressivement les unités d’infanterie françaises et que l’on a pu voir défiler sur les Champs Elysées le 14 juillet dernier, est développé par la société Sagem. Il a été présenté au dernier salon MAKS 2009, organisé près de Moscou, où il a, semble-t-il, séduit les responsables militaires russes au point même que des négociations seraient en cours pour une possible acquisition.
D’après l’agence de presse Ria Novosti, aussi bien les responsables du ministère russe de la défense que les dirigeants de Sagem se sont abstenus de faire le moindre commentaire à ce sujet.
Cependant, la Commission internministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG) aura son mot à dire, qui sera ensuite soumis au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), qui, au nom du Premier ministre, délivrera ou non une autorisation pour une éventuelle vente, en fonction de la liste des matériels militaires faisant l’objet d’une procédure spéciale d’exportation (arrêté du 17 juin 2009).
Cela étant, le système FELIN, qui est une des briques du programme de numérisation de l’espace de bataille (NEB), fait du fantassin un véritable système d’armes, capable d’interagir avec la chaîne de commandement lorsqu’il est en opération, grâce à l’intégration de différentes technologies qui concernent les télécommunications, l’électronique ou encore l’optronique.
Un bémol toutefois. Selon un spécialiste russe cité par Ria Novosti, le système FELIN aurait une faiblesse : les gilets pare-balles utilisés ne seraient pas aussi efficaces que ceux conçus pour l’armée américaine. Mais ce sont bel est bien les capteurs électroniques qui intéresseraient au plus haut point les militaires russes.
